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Car cette commémoration, à l’initiative du Crif Auvergne-Rhône-Alpes (ARA), en partenariat avec le Consistoire Régional et le FSJU, rejoint par les collectifs lyonnais, ne se contente pas de pleurer les morts. Non, elle sonne l’alerte. Elle dit : « Regardez où nous en sommes ». Il ne s’agit pas d’une simple cérémonie, mais d’un cri du cœur, un sursaut face à la montée de l’antisémitisme. « Le plus grand massacre de Juifs depuis la Shoah », assène Richard Zelmati, président du Crif régional. Et dans ces mots, c’est tout un pan d’Histoire qui refait surface, nous rappelant que l’oubli est l’allié du pire.
Nicolas Daragon, ministre de la sécurité du quotidien, prend la parole, non sans gravité : « La France est aux côtés des victimes, mais aussi des otages. La France met tout en œuvre pour leur libération. » Et là, l’ombre du présent se mêle à celle du passé : 1 676 actes antisémites l’an dernier en France. En hausse vertigineuse. On dirait que l’histoire bégaie.
On allume des bougies. On écoute les témoignages. On se tient là, ensemble, le cœur lourd mais les yeux ouverts. « Pour ne pas oublier », c’est aussi pour ne pas répéter. Unissons-nous, non pas seulement pour pleurer, mais pour dénoncer, pour éveiller, et pour se battre. Parce que se souvenir n’est jamais suffisant.
Richard Zelmati, président du Crif Auvergne Rhône-Alpes
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