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Publié le 22 Novembre 2023

#ConvCrif - Retour sur les temps forts de la plénière de clôture de la 13ème Convention du Crif

Dimanche 19 novembre 2023 s'est tenue la 13ème Convention nationale du Crif sur le thème « Après le 7 octobre - Comment défendre nos démocraties ? ». Retour sur les temps forts de la plénière de clôture, en présence du Ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer, Gérald Darminin, et de la Présidente de la Région Ile-de-France, Valérie Pécresse.

La plénière de clôture de cette riche journée a débuté par une prise de parole de Valérie Pécresse, Présidente de la Région Ile-de-France. La Présidente a débuté son discours en rendant hommage aux victimes du 7 octobre et notamment aux victimes françaises. Les événements du 7 octobre auraient dû être le déclencleur d'un soulèvement massif de la communauté internationale... Soulèvement qui n'a pas eu lieu. Valérie Pécresse a appelé à se lever massivement en Europe et dans nos démocraties contre la barbarie terroriste, car « on ne défendra rien sans force ni courage ».

Elle a également rappelé que « l'ambiguïté, c'est de ne pas mettre des mots sur les mots ». « L'angélisme serait de ne pas combattre l'islamisme par peur de blesser les Musulmans, qui eux aussi en sont les victimes. » La Présidente de la Région Ile-de-France a également redit combien nos démocraties sont bousculées de l'extérieur, mais également de l'intérieur. « Notre démocratie souffre parce qu'elle est court-circuitée par des forces qui nous échappent. »

 

 

Le Président du Crif a ensuite pris la parole. Il a remercié chaleureusement le Ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer pour sa présence, son soutien et son action depuis six semaines, ainsi que Valérie Pécresse, pour sa présence et sa fidélité. 

Dans un discours très fort, Yonathan Arfi a rappelé combien le 7 octobre avait fait césure, à la fois pour les Israéliens, mais aussi pour les Juifs du monde, et pour les valeurs universelles et démocratiques. Le 7 octobre est un séisme inédit, qui a exacerbé et fait sortir de leur lit les haines antisémites. « Les attaques antisémites sont des répliques, à petite échelle, des actes du 7 octobre. » Il a rappelé que, partout, dans nos démocraties, l'antisémitisme flambe, consumant ainsi toutes nos certitudes. Ces actes montrent combien l'antisionisme est par essence, antisémite. Et combien, il n'existe pas d'islamisme qui ne soit pas antisémite. 

À propos de la marche du 12 novembre « pour la République et contre l'antisémitisme », le Président du Crif a rappelé combien la France était fidèle à elle-même en rejetant l'antisémitisme. « L'antisémitisme est hors la France, comme il est hors la loi. »

 

Le Président du Crif a également lancé un appel solennel aux magistrats de notre pays, demandant que les peines soient immédiates et plus sévères face aux acteurs d'actes antisémites. Il a également rappelé combien l'éducation était un domaine clé pour lutter contre l'antisémitisme et la haine, rendant ainsi hommage à Dominique Bernard, Samuel Paty et Jonathan Sandler, « justes contemporains ».

Yonathan Arfi a conclu son discours en rappelant que c'est dans l'intérêt de la France de défendre Israël face au Hamas, ou encore au Hezbollah, parce qu'il n'y a pas d'équilibre entre un régime terroriste et un régime pluraliste et démocratique. 

 

 

 

 

Gérald Darmanin, Ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer a conclu cette riche journée. Il s'est d'abord interrogé sur le lien entre populisme et antisémitisme, rappelant que parce que « le populisme déforme et ment, il est donc la tyrannie de la facilité ».

Il a rappelé avec force que « les actes antisémites ne sont pas uniquement commis contre les Juifs, mais contre la France car ils sont commis au nom du rejet de l'autre ». Il a également insisté sur le fait que les antisémites connaissant l'Histoire, puisque nul ne peut l'ignorer, et que cela constitue donc « un fait aggravant ».

Le Ministre a ensuite insisté sur l'importance de dire, sur le fait que la lutte contre l'antisémitisme était avant tout l'affaire des Français non juifs : « Se taire, c'est leur faire comprendre que leur histoire n'est pas la nôtre. Se taire, c'est être complice. Alors ne nous taisons pas. Je ne me tais pas, surtout, parce que je ne pas juif ».

« La lutte contre l'antisémitisme est aussi une lutte pour la vérité, dans un monde qui perverti tout. » Le Ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer a conclu son allocution avec ces mots : « En France, on combat l'antisémitisme car on sait distinguer le poison du parfum de la liberrté. Les démocraties sont toujours plus fortes quand elles disent la vérité aux gens ».

 

 

 

 

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