Hommage - Disparition d'Annette Zaidman, survivante de la Shoah

C'est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de Annette Zaidman, survivante de la Rafle du Vel d'Hiv, à l'âge de 89 ans. Secrétaire générale des Fils et Filles des Déportés Juifs de France, Annette était une grande témoin et militante. Pendant longtemps, elle a été membre de la Commission du Souvenir du Crif. Nous adressons nos sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

Annette est née le 24 avril 1934 à Paris. Ses parents sont originaires de Pologne.

Le jour de la Rafle du Vel d'Hiv, les 16 et 17 juillet 1942, on tape à la porte : "Préparez les affaires pour toute la famille". Petite fille de 8 ans, Annette suit sa tante et s'enfuit, encore en chemise de nuit.

Découvrez le témoignage d'Annette Zaidman, enregistré par le Crif

Grande militante de la mémoire, elle était Secrétaire Générale de l’Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France depuis 1979. Elle ne refusait jamais une intervention dans les établissements scolaires et ne ratait jamais une commémoration, particulièrement celle de la rafle du Vel d'Hiv.

En 2010, elle a été récompensée par l'ordre de la Légion d'Honneur pour son engagement. Elle a été nommée au titre de Chevalier de la Légion d’Honneur. C'est Serge Klarsfeld, président des Fils et Filles des déportés juifs de France, qui lui avait remis les insignes à la mairie du 11ème arrondissement de Paris.

Nous adressons à tous ces proches nos condoléances les plus attristées. Son joli sourire et son impeccable chevelure resteront dans notre mémoire.

Annette a publié son témoignage sous le titre "Mémoire d’une enfance volée", publié en 2002. Son livre retrace son parcours pendant les années de guerre.

Synopsis : "Née dans le dixième arrondissement de Paris, fille de modestes exilés polonais, Annette Zaidman vivait au 5-7 rue Corbeau (aujourd'hui rue Jacques-Louvel-Tessier), l'un des immeubles de la capitale le plus touché par la déportation des juifs. Elle était une écolière insouciante comme les autres, dans un avant-guerre accueillant et chaleureux. Celui des quartiers populaires et des chanteurs de rue...

L'enfant qu'elle était se rappelle avec des mots simples l'Occupation, la montée de l'antisémitisme, le temps des rafles, la fuite de sa famille à travers Paris, la " traque " des juifs sur le territoire français et le refuge qu'elle trouve en province. Brisée par la disparition de son père et de son frère, l'orpheline cherchera bien plus tard à découvrir ce qui leur est arrivé, mais aussi ce que sont devenus ses oncles, ses cousins, ses anciens voisins et compagnons de jeux.

Un récit simple et sensible qui fait retrouver les couleurs nostalgiques d'une vie dérobée par la cruauté de l'histoire."