- English
- Français
Publié le 17 janvier dans Europe 1
Gérald Darmanin a demandé dimanche à la préfecture de police de Paris de faire un signalement à la justice après la diffusion d'une photo d'un groupe de militants d'extrême droite, soupçonnés d'avoir défilé samedi à Paris en faisant des saluts nazis. "Cette photo prise en marge de la manifestation anti-pass du mouvement dit 'les Patriotes' choque beaucoup, à juste titre. À ma demande, la Préfecture de Police a effectué un signalement à la Justice pour que toutes les suites nécessaires soient apportées", a tweeté le ministre de l'Intérieur.
Cette photo prise en marge de la manifestation anti-pass du mouvement dit « les Patriotes » choque beaucoup, à juste titre. À ma demande, la Préfecture de Police a effectué un signalement à la Justice pour que toutes les suites nécessaires soient apportées. pic.twitter.com/NrgLKpYCFq
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) January 16, 2022
La photo fige la plupart des membres du cortège avec les bras tendus, levés vers le ciel, pouvant suggérer la posture de saluts nazis, ce qui n'est pas établi à ce stade. D'autres ont pu y voir un "clapping", un rituel de supporters pour applaudir une équipe en cours de jeu ou à la fin d'un match. Sur le cliché, notamment diffusé sur la boucle Telegram "Ouest Casual" prisée de la mouvance identitaire mais aussi sur Twitter, plusieurs dizaines de personnes, habillées de noir et encagoulées pour certaines, défilent derrière une banderole "les libertés ne s'octroient pas, elles se prennent", une citation de l'écrivain antisémite Charles Maurras.
Deux journalistes de l'AFP pris à partie
"White Block de 200 nationalistes à la manif contre le pass sanitaire", est ainsi légendée la photo sur "Ouest Casual". "A la suite du tweet du ministre, le parquet a reçu le signalement de la préfecture de police et décidera des suites à donner", a confirmé la PP. Samedi, deux journalistes reporter d'images (JRI) de l'AFP, ainsi que leurs deux gardes de protection rapprochée, ont été violemment pris à partie par un groupe d'une cinquantaine de personnes, identifiées comme d'extrême droite, alors qu'ils couvraient le rassemblement anti-pass vaccinal organisé par le mouvement Les Patriotes de Florian Philippot.
L'AFP va déposer plainte pour "violences volontaires en réunion", "menaces de mort" et "entrave à la liberté d'expression" après l'agression d'une de ses équipes, a annoncé son PDG Fabrice Fries.