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Publié le 22 décembre dans BFM TV
Quatre oeuvres volées en France par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale ont été restituées aux ayants droit de leur propriétaire juif, a annoncé mercredi le ministère de la Culture.
Ces aquarelles et dessins d'artistes français du XIXe siècle avaient été dérobées, avec des centaines d'autres oeuvres, en 1940 à Moïse Levi de Benzion, homme d'affaires juif égyptien. Il avait rassemblé cette grande collection dans sa demeure en France, où il est mort pendant la guerre en 1943.
Une aquarelle, "Paysage", de Georges Michel, un dessin de Paul Delaroche intitulé "Portrait de femme" et un autre dessin, du même titre, d'Auguste Hesse, étaient sous la garde du Louvre. Une aquarelle de Jules-Jacques Veyrassat, "Marée basse à Grandcamp" était conservée par le musée d'Orsay. Ces quatre oeuvres, comme tous les biens spoliés pendant la Seconde Guerre mondiale puis retrouvées et confiées en France à la garde des musées nationaux dans l'attente de leur restitution, sont dénommées "Musées nationaux récupération" (MNR).
Des restitutions qui prennent du temps
La restitution des biens juifs volés par les nazis est un travail de longue haleine. Sous l'ancien Premier ministre Édouard Philippe, une mission du ministère de la Culture a été créée le 17 avril 2018 afin d'enquêter pour retrouver les propriétaires ou leurs ayants droits, avant que ceux-ci en fassent la demande.
Jusqu'à ces quatre nouvelles restitutions, 169 oeuvres seulement avaient été rendues depuis 1951, parmi quelque 2 200 oeuvres "MNR", déposées dans une centaine de musées et inscrites à l'inventaire de la "récupération artistiques". Tous les biens spoliés pendant la Seconde Guerre mondiale puis retrouvées et confiées en France à la garde des musées nationaux dans l'attente de leur restitution, sont dénommées «Musées nationaux récupération» (MNR).
Une loi en préparation
Le 3 novembre dernier, le ministère de la Culture a présenté au Conseil des ministres un projet de loi sur la restitution de certains biens culturels acquis par le domaine public pendant la Seconde Guerre mondiale aux ayants droit de leur propriétaire, victimes de persécution antisémite. Cette loi, qui doit encore être débattue au parlement, concerne 14 oeuvres de collections publiques.