- English
- Français
À l’aube du 12 décembre 1941, 743 Juifs français, dont certains sont chefs d’entreprise, avocats, médecins, ou encore intellectuels, sont arrêtés à leur domicile par la Feldgendarmerie et des policiers français.
Internés au camp de Compiègne, dans l’Oise, la majorité de ces hommes sera déportée, le 27 mars 1942, par le premier convoi au départ de France à destination d’Auschwitz-Birkenau.
Parmi les hommes arrêtés ce jour-là, figurent le géographe Jacques Ancel, René Blum (frère de Léon Blum), le romancier Jean-Jacques Bernard, l'entrepreneur Natan Darty, l'écrivain Maurice Goudeket, le dentiste Benjamin Schatzman, le futur historien de la Shoah Georges Wellers.
Le 27 mars 1942, un convoi de 565 détenus juifs du camp de Drancy est constitué à la gare du Bourget à destination de Compiègne. 547 détenus de Compiègne sont ajoutés à ce convoi, dirigé par Theodor Dannecker, le conseiller aux affaires juives en France de 1940 à 1942. Les 1 112 personnes qui composent ce premier convoi sont déportés à Auschwitz.
La majorité des Juifs arrêtés le 12 décembre 1941, dont René Blum et Natan Darty, sont de ce premier convoi. Benjamin Schatzman est déporté le 23 septembre 1942 par le convoi n°36, Georges Wellers par le convoi n°76 du 30 juin 1944.
À l'occasion des 80 ans de la Rafle des notables, le Mémorial de la Shoah a proposé une table ronde sur le thème : "La rafle des notables et le camp de Compiègne". Celle-ci propose de faire le point sur l’état des connaissances au sujet de cette rafle peu connue en raison de la rareté des archives ayant survécu à la guerre.
En présence de Jérôme Segal, historien et essayiste, maître de conférences à Sorbonne Université, d’Anne Sinclair, auteure de La Rafle des notables (Grasset, 2020), et de Karen Taieb, responsable des archives du Mémorial de la Shoah.
Animée par Annette Becker, historienne, professeure à l’université Paris-Ouest Nanterre La Défense.
Internés dans le camp nazi de Compiegne à 70 kms de Paris, la plupart y sont restés 3 mois dans des conditions inhumaines. Beaucoup sont morts de faim (1 “soupe”/jour), de froid (-20 degrés cet hiver là), de maladies. Avantd’être, pour la plupart, mis dans un train le 27 mars 42
— Anne Sinclair (@anne_sinclair) December 11, 2021