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On dit de ce procès qu’il est historique. Dix semaines de procès vont se succéder.
Aujourd’hui, mardi 22 septembre, les témoignages attendus des survivants, témoins et familles des victimes de l’attentat de l’HyperCacher débutent.
Cette partie du procès cristallise beaucoup de questions et d’attentes des parties civiles ainsi que de la communauté juive dans son ensemble.
Témoignages poignants
Dans cette nouvelle partie du procès, ce sont les survivants de l’Hypercacher qui viendront témoigner, pour raconter à nouveau l’horreur vécue ce jour-là, tels que Zarie Sibony. 26 otages sont restés prisonniers pendant quatre heures.
Les proches des victimes auront également la possibilité de venir témoigner, de parler de leurs proches perdus, tout en décrivant « la vie d’après », malheureusement bouleversée à jamais. Aujourd'hui le père et l'oncle de Yohan Cohen ont raconté la longue attente de la prise d'otages et l'espoir réduit à néant de revoir Yohan. "C’est pas possible d’enlever la vie à un enfant de 20 ans", témoigne le père de Yohan Cohen.
Enfin, les professionnels et experts viendront décortiquer ce qui s’est passé ce jour-là. Lundi matin, à la cour d'assises spéciale, la série de clichés projetée sur les écrans permet notamment de retracer les faits et gestes d'Amedy Coulibaly cet après-midi du 9 janvier 2015.
Concernant la diffusion des images, celles tournées par la caméria go-pro du terroriste (qui s’est inspiré des attaques de Toulouse et Montauban) ne seront pas diffusées mais uniquement décrites.
Les images de la vidéo surveillance seront quant à elles exploitées, et les parties civiles seront prévenues avant leur diffusion, pour qu’elles puissent sortir si elles en ressentent le besoin.
Se souvenir des victimes
Philippe Braham (45 ans), Yohan Cohen (20 ans), Yoav Hattab (21 ans), et François-Michel Saada (64 ans), ont perdu la vie ce jour-là.
Il faut rappeler ces noms, encore et encore, pour qu’on ne les oublie jamais.
Lors de son témoignage le 21 septembre, la Maire de Paris Anne Hidalgo a d'ailleurs commencé par redire les noms des victimes. Elle a également rappelé que des signaux étaient déjà là, notamment avec l’assassinat d’Ilan Halimi en 2006.
Anne Hidalgo : "Une ville comme Paris est une ville dans laquelle la communauté juive a inscrit son histoire." Elle évoque le meurtre d’Ilan Halimi en 2006. "Il y avait plus que des signaux d’alerte" #AttentatsJanvier2015
— Catherine Fournier (@cathfournier) September 21, 2020
Terrorisme et Antisémitisme
Pour l’instant, l’attaque de l’HyperCacher est considérée comme un acte terroriste. Le caractère antisémite n’a pas été mis sur la table alors que tout pointe dans cette direction.
Au reste, je précise que pour l’instant, si l’on s’en tient à la procédure, le mobile de l’antisémitisme n’est pas retenu concernant l’attentat à l’#HyperCacher...
— Anne Rosencher (@ARosencher) September 21, 2020
Cette partie du procès permettra de tout mettre en lumière, afin que mémoire soit rendue et que justice soit faite.