Lu dans la presse
|
Publié le 29 Janvier 2020

Hommage - La mort de Théo Klein, avocat et ancien président du Crif

Président de l’institution de 1983 à 1989, le franco-israélien avait été, pendant l’Occupation, l’un des responsables de la Résistance juive de France.

Crédit photo : Théo Klein, alors président du CRIF, en mars 1983. GEORGES BENDRIHEM / AFP

Publié le dans Le Monde

Théo Klein, ancien président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et figure du judaïsme libéral en France, est décédé à l’âge de 99 ans, a annoncé, mardi 28 janvier, l’institution sur Twitter. Ancien président du Crif entre 1983 à 1989, M. Klein fut à l’origine de son fameux dîner annuel, qui réunit notamment le premier ministre ou le président.

Il avait aussi présidé le Congrès juif européen et l’Union des étudiants juifs de France à la fin de la guerre. Tout au long de sa vie, cet intellectuel aux positions contestataires s’était fait l’avocat des valeurs laïques et républicaines françaises.

Positions critiques

Né le 25 juin 1920 à Paris, cet arrière-petit-fils du grand rabbin de Colmar et fils d’un médecin a été pendant l’Occupation, dans les années 1942-1944, l’un des responsables de la Résistance juive en France.

Après Sciences Po, il étudie le droit avant de devenir avocat à la cour d’appel de Paris en 1945 et au barreau israélien à partir de 1970. Il dirigera par la suite un des grands cabinets d’affaires parisien. Franco-israélien, Théo Klein avait détonné en prenant des positions critiques sur la politique extérieure d’Israël et sur ses soutiens inconditionnels, en particulier le philosophe Alain Finkielkraut.

Il avait ainsi, en 2012, dénoncé l’engagement du président du Crif, Richard Prasquier, contre le journaliste de France 2 Charles Enderlin, pour son reportage, en 2000, sur la mort d’un enfant palestinien à Gaza, au début de la seconde Intifada. Ce passionné de textes hébraïques ainsi que d’histoire et de géographie de la Terre sainte était père de quatre enfants.