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Publié le 18 Juillet 2019

Association membre : le Comité français pour Yad Vashem

Depuis sa création en 1944, près de 80 associations, institutions et organisations sont devenues membres du Crif. Aujourd'hui, à quelques jours de la commémoration nationale de la rafle du Vel d'Hiv et de l'hommage rendu aux Justes parmi les Nations, nous vous présentons le Comité français pour Yad Vashem, présidé par Pierre-François Veil

Le Comité français pour Yad Vashem est une association 1901 fondée en 1989. Elle présente des missions analogues à celle de Yad Vashem à Jérusalem : il y a un travail d’identification des victimes, un travail d’éducation et de mémoire, et un travail sur les Justes parmi les Nations.

« Concernant l’identification des Juifs déportés de France, on a beaucoup avancé. Il y a eu 76 000 Juifs déportés de France et aujourd’hui, notamment grâce aux travaux de Serge Klarsfeld, on connait les noms des déportés et on connait les numéros de convois. A ce jour, non plus pour les Juifs de France mais éventuellement pour les Juifs déportés d’ailleurs, le travail d’identification continue. » explique le Président de l'association, Pierre-François Veil.

Pierre-François Veil insiste sur les deux autres missions du Comité français, celles de l’éducation et de transmission et du travail sur les Justes parmi les Nations. « Depuis trois ans, le Comité français a institué un réseau des villes et villages de France qui réunit les villes et villages qui ont créé des lieux de souvenir en l’honneur d’un Juste de la localité ou des Justes, de manière générique. » explique Pierre-François Veil. « Tout cela participe à un travail de mémoire et de transmission dans le tissu local et national. » ajoute-il.

Dans le cadre de ce réseau, le Comité français a également organisé des séminaires de formations pour des enseignants français qui sont invités à participer à une formation d’une semaine à l’Université internationale de Yad Vashem.

Cette année, pour la deuxième année consécutive, une centaine de professeurs est donc partie à Jérusalem afin de suivre un programme de formation sur la Shoah, le phénomène génocidaire et les manières d’aborder ces sujets d’enseignement.

Cette formation se fait sur la base du volontariat. Les enseignants sont choisis selon le degré d’intérêt des candidats pour le sujet. « Il est toutefois plus intéressant d’inviter des professeurs, évidemment intéressés par les problématiques soulevées, mais sans un bagage universitaire nécessairement dédié au sujet, afin de leur apporter le plus possible. » précise Pierre-François Veil.

Toujours dans le cadre de la mission d’éducation et de transmission, le Comité français emmène chaque année une délégation d’élus de villes et collectivités françaises à l’occasion de Yom Hashoah et de la cérémonie à Yad Vashem. 

Concernant le travail sur les Justes, le Comité français a une mission particulière d’aide aux personnes qui présentent leur dossier. « Nous avons la chance d’avoir des bénévoles qui les aident à constituer leur dossier, transmis ensuite pour examen à Yad Vashem. C’est un travail méticuleux, qui se fait grâce à l’aide précieuse de nos bénévoles. » raconte Pierre-François Veil.

Lorsque la Commission prend la décision d’octroi d’une Médaille à un Juste français, le Comité français est en charge d’organiser la cérémonie de remise, à laquelle participe un délégué de l’Etat d’Israël. L’organisation et la coordination de la cérémonie est entièrement prise en charge par le Comité français.

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Dimanche 21 juillet, Pierre-François Veil, Président du Comité Français, interviendra lors de la cérémonie nationale de commémoration du Vel d'Hiv, ainsi que Madame Blandine Orvoën, petite fille de Rémy Dumoncel, nommé Juste parmi les Nations en 1985.
 
Durant cette même journée, de  nombreuses cérémonies ont également lieu en région. Le Comité Français sera présent par l'intermédiaire de ses délégués régionaux et, dans certains cas avec l'intervention de descendants de Justes : 
 
- A Lyon, Jean-Baptiste d'Ivry, petit-fils d'Albert Routier, nommé Juste parmi les Nations en 2016
- A Nice, Sylvain et claude, fils de François et Eléanore Giribone, nommés Justes parmi les nations en 2011 
- A Toulouse, Bertand et Jean-Paul, fils du Docteur Pierre Thomas, nommé Juste parmi les Nations en 2010
- A Tours, Françoise Marchelidon, fille de Odette Métais, nommée Juste parmi les Nations en 2000
 

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