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Hier soir, jeudi 25 janvier 2018, l'UNESCO organisait une cérémonie officielle en l'honneur des victimes de la Shoah. Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO - récemment élue - a ouvert la cérémonie avec une allocution forte et émouvante, rappelant le rôle de l'institution dans le travail de transmission et de mémoire de la Shoah. Elle a remercié les associations et organisations qui oeuvrent chaque jour pour la paix et qui combattent quotidiennement la haine, le racisme et l'antisémitisme.
"L'antisémitisme a de nouvelles formes. Il sait emprunter de nouveaux médias et se cacher derrière de nouveaux masques" a t-elle également déclaré, faisant référence aux récents événements antisémites sur le sol de la République.
Eric de Rothschild, Président du Mémorial de la Shoah, a ensuite pris la parole.
Yvette Lévy, qui a connu l'enfer de la déportation et de la vie concentrationaire, a fait l'honneur à la nombreuse assemblée présente de témoigner, de raconter, d'exprimer, ce qui paraît pourtant être indicible. D'une voix affirmée, bien que parfois un peu tremblante, elle a livré le témoignage de vie d'une jeune monitrice des Eclaireurs et Eclaireuses Israélites de France (EEIF), arrêtée avec les enfants dont elle s'occupe, déportée à Drancy, puis à Auscwhitz. Elle a rappelé l'importance de commémorer les morts, mais aussi celle d'écouter les vivants, investis de l'immense mission de porter le souvenir de leurs camarades qui n'ont pas eu cette chance.
A la fin de son récit, la salle entière se lève, applaudissant Yvette Lévy, son courage, et celui de tous les déportés qui parviennent aujourd'hui à raconter et à transmettre.
La cérémonie s'est conclue par des prières juives et un concert de violon et piano, reprenant les oeuvres d'artistes juives déportées.
Yvette Lévy a accepté de livrer son témoignage précieux sur ses mois de déportation