Stéphanie Dassa

Directrice de projets

Le Crif organise demain la commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie

18 Avril 2016 | 15 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

Mardi 16 juillet 2024, s'est tenue la cérémonie nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites et d'hommage aux Justes de France, commémorant la rafle du Vél d'Hiv organisée par le Crif en collaboration avec le Ministère des Armées. Cette année, à l'approche des Jeux Olympiques, la cérémonie s'est tenue au Mémorial de la Shoah. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé, dans un contexte national et international difficile.

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La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

Cette année comme toutes les précédentes depuis des décennies, le Crif organise via sa commission du Souvenir, la commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie.
 
La cérémonie se déroulera demain, mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris, en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël,  73 ans jour pour jour  après la décision du Reich de liquider ce qu’il restait du ghetto de Varsovie. Ce jour là était celui du premier Seder de Pessah (la Pâque juive), le soir où les juifs célèbrent la fin de l’esclavage, ce qui n’est évidemment pas un hasard. Ce  jour là, Mordehaï Anielewicz, âgé de 24 ans et commandant de l’Organisation juive de Combat (OJC)  lançait l’insurrection du ghetto. 
 
Elle a duré 3 semaines  dans un rapport de force dont on imagine la disproportion. Trois semaines durant lesquelles les plus farouches opposants idéologiques se sont alliés pour l’ultime combat ; bundistes, gauche sioniste et droite révisionniste. Si ce ne fut pas un baroud d’honneur, ce n’était pas non plus Massada : avant de se donner la mort dans le bunker de la mythique Mila 18, Anielewicz et ses troupes tirèrent jour et nuit depuis toutes les caches que l’OJC avait mis en place des mois auparavant. 
 
C’est seulement le 15 mai 1943, après la destruction de la grande synagogue, que le général SS Jurgen Stroop écrit à Berlin : « Le quartier Juif de Varsovie n’existe plus. »
 
Que célébrons-nous  quand nous commémorons en France, cet évènement dramatique et lié directement  à l’histoire de la Pologne ? Marek Edelman, un des rares survivants du ghetto de Varsovie et Polonais jusqu’à sa mort disait : «  « En nous soulevant, nous avons rappelé notre appartenance au genre humain. En prenant les armes contre ceux qui voulaient nous anéantir, nous nous sommes raccrochés à la vie et nous sommes devenus des hommes libres. »
 
Aujourd’hui à Varsovie, une des anciennes rues du ghetto porte le nom de Mordekhaï Anielewicz.
 
Le 19 avril à Varsovie, l’armée polonaise défile en ordre devant le monument consacré et rend les hommages militaires aux combattants juifs du ghetto, devenus de véritables héros de la Résistance et incarnent avec eux tous les soulevés des autres ghettos et centre de mise à mort. Cette révolte a-t-elle inspirée notamment celle des Sonderkommandos de Treblinka ; le 2 août 1943 ? 
 
A travers cette commémoration, nous le savons, c’est un double hommage qui est rendu : le premier, à la résistance juive, à ses combattants qui n’ont pas vu la victoire des Alliés, le second à toutes les victimes de la Shoah qui n’ont pas eu les moyens de prendre les armes ; à tous les vulnérables dont le million et demi d’enfants disparus.
 
Rendez vous demain, à 17h30 au Mémorial de la Shoah.
 
Programme:
17h30  précises : ouverture par Claude Hampel, Président de la Commission du Souvenir du CRIF
17h40 : allocution d’Éric de Rothschild, Président du Mémorial de la Shoah
17h50 : allocution de SE Madame Aliza Bin Noun, Ambassadrice d’Israël en France
18h00 : allocution de SE Monsieur Andrzej Byrt, Ambassadeur de Pologne en France
18h10 : allocution de Roger Cukierman, Président du CRIF
18h20 : allocution de Sacha Reingevirtz, Président de l’UEJF 
18h30 : hommage à Tousia  Altmann, combattante du Ghetto de Varsovie, par Clara Cohen, membre du mouvement de jeunesse juive Hashomer Hatzaïr
18h40 : sonnerie aux Morts
18h45 : Kaddish par le Grand Rabbin Olivier Kauffman
18h50 : poème de Benjamin Fondane, par Noam Morgensztern, de la Comédie française
19h00 : « aux Mères-courage », témoignage par Claude Hampel
19h05 : poème yiddish d’Aaron Tseytlin, par Jeremy Grant
19h10 : hymne du Ghetto de Vilnius et de la Résistance juive, par Talila (accompagnée par Teddy Lasry)
19h15 : fin de la Cérémonie.