- English
- Français
Le Président du CRIF, Roger Cukierman, a adressé, le 16 juin 2015, un courrier à la Direction des Monuments nationaux, après qu’un groupe d’étudiants israéliens a été boycotté par la Direction de la Sainte Chapelle :
Nous avons été choqués d'apprendre que la Sainte-Chapelle, l'une des plus illustres institutions de notre culture, ait exercé une action de boycott vis-à-vis d'étudiants israéliens.
Cette pratique discriminatoire, interdite par la loi, doit être immédiatement condamnée et les responsables doivent être sanctionnés.
Nous voulons croire qu'il s'agit d'une initiative individuelle, et que vous allez communiquer sans délai votre condamnation sans réserve de toute mesure de boycott à l'égard d'étudiants ou de touristes israéliens.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Madame la Directrice, en l'expression de mes salutations distinguées.
Voici la réponse du Président du Centre des Monuments nationaux, Philippe Bélaval, qui a assuré le CRIF que « le Centre des Monuments nationaux s'engage à prévenir et, le cas échéant, à punir les actes de discrimination».
Je prends connaissance à I instant de la lettre que vous avez adressée à Madame Delphine Samsoen, administratrice de la Sainte Chapelle.
C'est avec fermeté que je peux vous assurer que le Centre des monuments nationaux s'engage à prévenir et, le cas échéant, à punir les actes de discrimination, volontaires ou involontaires, de quelque nature qu'ils puissent être.
L'incident regrettable qui fait l'objet de ce courrier a mis en lumière les possibilités d'erreur humaine qui existent dans la procédure décentralisée de réservation du monument.
Si le CMN reconnaît l'existence d'un dysfonctionnement dans le traitement de demandes successives effectuées auprès du service de la Sainte Chapelle, rien ne confirme à ce stade qu'il y ait eu une intention de discrimination envers les étudiants de l'université de Tel-Aviv, qui, comme tous les visiteurs israéliens, sont naturellement les bienvenus à la Sainte-Chapelle ainsi que dans l'ensemble des monuments nationaux.
Le CMN est amené à travailler régulièrement avec des institutions israéliennes; le jour même de l'incident, la personne qui a refusé la réservation a reçu et traité avec une agence de voyages israélienne avec laquelle les échanges ont été parfaitement normaux.
Dès que l'incident a été signalé, il a été décidé par le Centre des monuments nationaux que le groupe de l'université de Tel-Aviv visiterait la Sainte Chapelle le jour souhaité. Le Centre des monuments nationaux a par ailleurs décidé d'offrir gracieusement la visite au groupe.
Espérant avoir répondu à votre attente, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.