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Publié le 28 Mai 2015

Journée nationale de la Résistance au Camp des Milles en présence du Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes

L’esprit de la Résistance, c’est la confiance dans le combat pour l’avenir.
 

« Ce cœur qui haïssait la guerre, voilà qu'il bat pour le combat et la bataille… ! » C’est d’une voix forte et claire qu’une jeune lycéenne lit un poème de Robert Desnos en hommage à ces résistants et résistantes qui avaient choisi de combattre pour la liberté, pour les valeurs de paix et de fraternité.
Ces vers ont précédé la lecture de trois « actes Justes », concernant les trois génocides présentés au Site-mémorial du Camp des Milles. Actes de résistance désintéressés, individuels ou collectifs, parfois apparemment anodins, parfois violents ou héroïques, un simple geste de soutien momentané, comme une action décisive de sauvetage ou de résistance armée, ces actes justes sauvèrent des dizaines de milliers de vies et constituèrent souvent des obstacles importants devant les politiques criminelles, avant même de réussir parfois à renverser la situation par les armes.
C’est ainsi qu’a débuté la cérémonie devant le Wagon du Souvenir du Camp des Milles en présence du Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, M. Harlem Désir, organisée à l'invitation du Préfet de Région, du Président de la Fondation du Camp des Milles et des Présidents des collectivités et des associations de résistants.
« Chacun peut résister, chacun peut réagir, chacun à sa manière, et dès les commencements des engrenages dangereux. C’est la principale leçon de cette histoire, celle des grands résistants comme celle des innombrables actes justes moins connus. Il importe que nous soyons tous confortés dans l’idée que l’homme peut éviter la barbarie, que chacun a la capacité de dire non à l’inacceptable, que chacun peut trouver dans sa conscience morale, dans son éducation, dans l’expérience et la mémoire collectives, les raisons si ce n’est les réflexes du combat pour la liberté et de l’humanité envers son prochain » a souligné fermement Alain Chouraqui, Président de la Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Education.
M. Harlem Désir, rappela à son tour que « Le Camp des Milles témoigne, par son histoire, à la fois, des crimes contre l’humanité qui ont été perpétrés au cœur de l’Europe, et de l’esprit de résistance, qui montre que le meilleur aussi est dans l’homme. Cet esprit que les Justes, les déportés, les internés du Camp des Milles ont porté et que nous devons faire vivre. Nous leur rendons hommage et nous honorons leur mémoire. (...) C’est cet esprit de résistance, au cœur même de l’histoire tragique du Camp des Milles, que nous devons entretenir, qui doit continuer à nous irriguer et à inspirer notre action. C’est cet esprit, ce sens de l’engagement que nous devons aussi transmettre à la jeunesse.
Pour cela, il nous faut sans relâche continuer à lutter contre le racisme, la xénophobie et l’antisémitisme. Face à ce mal qui resurgit toujours, notre responsabilité, c’est de dénoncer, c’est de nommer avec clarté, c’est d’agir avec la plus grande fermeté. »