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Comment grandit-on avec ce sentiment d'être un rescapé ?
« Aussi incroyable que cela puisse paraître, j'ai appris l'ampleur de la Shoah en regardant «Nuit et brouillard,» en 1965. J'avais 23 ans ! Enfant, j'étais en Afrique, puis en France, à Clamart, puis, dans le sud et je ne voyais jamais de famille juive. Quant à mes parents, ils n'en parlaient jamais. Ma mère était humaniste, toujours positive, elle me disait « Les Allemands sont un peuple de grands philosophes. Hitler, lui, était un fou. Va plutôt voir Bretch au théâtre…» Et je la remercie de ne pas m'avoir élevé dans la haine, la colère, la rancœur, car cela m'a permis de vivre une vie équilibrée »… Lire la suite.
Jean Lévy, «Ce qu'il reste de l'oubli» (éd. l'Harmattan)
Source : http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/17/1992846-jean-levy-fait-vivre-reste-oubli.html