- English
- Français
Une région en plein tumulte
Quoi de commun entre les coptes d'Egypte habitués à des siècles de domination musulmane et les maronites du Liban, qui ont rêvé, au début des années 1980, de former un Etat séparé ?
Quel rapport entre les communautés rattachées à Rome et au Vatican (les maronites, chaldéens, Grecs catholiques, dits melkites, etc.) et ceux se revendiquant d'Antioche (les syriaques orthodoxes), d'Alexandrie (les coptes), de Jérusalem (les Grecs orthodoxes d'Israël, des territoires palestiniens et de Jordanie) ou encore d'Etchmiadzin (près d'Erevan, pour les Arméniens) ?
Des images empreintes de fatalisme
Michele Borzoni, jeune photographe du collectif documentaire italien TerraProject, a travaillé dans six pays du Proche-Orient, l'Irak, mais aussi le Liban, la Turquie, la Jordanie, l'Egypte et les territoires palestiniens sur les traces de ces communautés chrétiennes orientales. Il manque la Syrie bien sûr, mais la guerre civile en cours ne lui en a pas laissé l'occasion.
Ses images sont comme empreintes du fatalisme de ces communautés qui se savent condamnées à subir, pour longtemps encore les soubresauts d'une région en plein tumulte. Quand ce n'est pas la guerre, les discriminations ou l'intolérance qui les poussent à l'exil, les chrétiens d'Orient sont de toute façon condamnés par une démographie qui n'est pas en leur faveur.