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Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est secrétaire national à l'UMP chargé des médias. Il préside par ailleurs l'Association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.
S'agissant de la question qui fâche à nouveau en France, je ne m'étonne plus de rien.
Je ne m'étonnerai donc pas de la dernière sortie du sieur Caron. N'ayant pas non plus le goût de l'indignation que je laisse aux amis du précité, je ne m'indignerai pas. N'ayant pas d'avantage une grande inclination pour la feinte, je mentirais en disant que je tombe de haut, n'ayant jamais placé l'intéressé au sommet de mon admiration. J'avais en effet remarqué que ce distributeur sans verve ni esprit de bons et de mauvais points s'imaginait disposer d'un magistère moral et intellectuel dont la légitimité ne m'a jamais frappé violemment. Raison pourquoi, je m'étonne de l'étonnement général.
Pour ceux qui les ignorent encore, je rappellerai les faits: alors qu'Alexandre Arcady était venu benoîtement chez M.Ruquier évoquer l'excellent film qu'il a consacré à l'assassinat, précédé de tortures, du jeune Ilan Halimi, notre grande conscience enfiévrée du samedi soir a glissé sur Mohamed Merah, auteur du massacre d'enfants dans une école juive toulousaine et a évoqué, fiches en main, des enfants palestiniens tués par la soldatesque israélienne.
Contrairement, à ce que l'on a l'air de croire, l'argumentaire de M. Caron n'est pas sorti de son imagination bien bornée. L'air qu'a chanté M. Caron est un refrain que l'on psalmodie dans beaucoup de banlieues, l'air que respire M. Caron empuantit l'atmosphère française depuis des années. Il est l'air de la calomnie antique à l'ère de la connerie médiatique… Lire la suite.