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« Sionistes, Fascistes ! » hurlaient quelques égéries de la cause palestinienne à l'entrée de l'université, tandis que leurs collègues parcouraient les amphis pour dissuader les étudiants - comme toi - de se rendre à la rencontre prévue avec nous. Ils ont voulu t'empêcher de nous connaître, et ils y sont parvenus. Pourquoi ? Parce que notre parole est dangereuse. Dix étudiants israéliens venus appeler au dialogue, poser des mots simples sur une situation complexe, et rappeler que la politique d'un gouvernement n'a jamais mis en cause l'existence d'une nation auraient pu faire vaciller les poncifs qu'on assène et ressasse, pour attiser l'antisionisme, quand ce n'est pas l'antisémitisme. A leurs yeux, la réflexion sur Israël - au delà des clichés, au delà du conflit sans pour autant le nier - menace leurs idées. Ce sont eux, au nom d'une certaine gauche ou d'une vision étriquée de qui se sont laissés aller à des méthodes fascistes. Ils ont voulu t'empêcher d'entendre, et ils y sont parvenus. Le sionisme, du racisme ? Laissez-nous rire. Etre sioniste, c'est croire que le peuple juif a droit à son Etat. Le sionisme, c'est le nom d'un combat de libération. Nous sommes venus d'Israël en France dire aussi qu'il y a chez nous de la place pour deux peuples, pour deux nations. Par contre, ce n'est pas le cas à Paris VIII. Le racisme est partout, sur tant de vos campus. Nous avons vu plus de graffitis révisionnistes à Lyon 2 qu'on ne peut les compter, plus de slogans antisémites dans les toilettes de Dauphine qu'on osait imaginer. Peut-on vraiment feindre de ne pas comprendre, aujourd'hui, que lorsqu'on hurle à l'entrée d'une université « sioniste, la France n'est pas à toi ! », ce n'est ni aux Israéliens que nous sommes, ni aux sionistes, mais bien aux Juifs qu'on s'adresse ? Aux cris de «Palestine vaincra !», une poignée d'étudiant de Paris VIII a pris en otage l'université. Face à une foule agressive, agitée, parfois violente, nous avons brandi silencieusement des pancartes pour appeler au dialogue, protégés par un cordon de sécurité dépêché par l'université. Il n'y a pas eu de rencontre entre étudiants. Faut-il te rappeler que même les Palestiniens parlent avec les Israéliens ? On ne peut faire la paix qu'avec nos ennemis. Les frontières sont à déterminer, ensemble. Nous sommes condamnés à discuter, à négocier, à nous comprendre… Lire la suite.
Source : http://coolisrael.fr/17496/la-france-de-la-haine-sevit-a-paris-viii