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Si d’emblée le SNJ disculpe, sans aucune démonstration, l’envoyé permanent de France 2 à Jérusalem « injustement accusé, poursuivi et harcelé pour son reportage sur la mort de Mohammed Al Dura, un jeune Palestinien de 12 ans, tué à Gaza le 30 septembre 2000 », il omettra toutefois de rappeler la nationalité de ses assassins !? Que n’a-t-il interrogé auparavant son champion ? Il aurait appris que ‘’seuls les Israéliens’’ en sont, à ce jour, accusés par celui-ci ! Si Arlette Chabot, alors Directrice de la rédaction de France 2, avait quelque peu laissé entendre la responsabilité ‘’palestinienne’’, ce ne fut jamais le cas de Charles Enderlin.
Le SNJ n’est donc pas totalement solidaire de la version de son protégé !
Autre incohérence de la part de ce syndicat censé pourtant agir selon la déontologie professionnelle. Celui-ci qualifie, d’entrée de jeu, les détracteurs d’Enderlin d’individus « acharnés » qui « ont tenté de le discréditer, le salir, le faire condamner ». Une plainte a-t-elle été déposée contre celui-ci ? Quand ? Où ? Par qui ?
Est-ce une information ou le SNJ est-il très mal instruit de l’affaire ?
Le risible est atteint lorsqu’il est écrit que « Son reportage, qui a fait le tour du monde et sert toujours de référence, est cependant encore l’objet d’attaques en justice ». L’inversion de la réalité est ici totale ! Jusqu’à preuve du contraire, c’est bien Philippe Karsenty qui est « encore l’objet d’attaques en justice ».
Devant cette énormité, faut-il s’étonner alors du silence de ce syndicat, premier de la profession, sur l’attitude des « plus de 150 délégués de toutes formes de presse qui ont signé la pétition : "Charles Enderlin, l’honneur d’une rédaction" » en 2007, mais qui n’ont jamais dispensé jusqu’à ce jour, aux différents lectorats, la version de Philippe Karsenty ? Celle-ci restera inconnue du grand public, y compris celui de France 2 quand bien même la Cour d’appel avait prononcé en mai 2008 la relaxe !
Qui a parlé d’éthique dans ce milieu ?
Pour conclure son invitation à manifester, le syndicat affirme que « Nous avons donc la possibilité de témoigner de notre solidarité avec notre confrère et de notre exigence pour une information de qualité, dont il est un des symboles ». Le ridicule est ici atteint !
Au vu de ce qui précède, seuls ceux qui sont convaincus de l’honnêteté intellectuelle de ce syndicat s’y inscriront aujourd’hui ! Les autres attendront patiemment le 3 avril prochain pour connaître son attitude. Quelle sera-t-elle alors si, comme la précédente Cour d’appel, son « symbole » voit de nouveau « l’acharné » Philippe Karsenty être relaxé ? Sera-t-elle cette fois-ci de qualité, car autorisant la diffusion du verdict ou une nouvelle fois médiocre, car muette et complice d’une désinformation ?
Que ceux qui rêvent d’une information digne de ce nom se réveillent !
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