Le CRIF en action
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Publié le 19 Août 2009

La télévision égyptienne Al Rahma dans le collimateur du CSA

Le 3 février 2009, le Président du CRIF a adressé à Michel Boyon, Président du Conseil supérieur de l'audiovisuel un courrier, avec des enregistrements provenant du MEMRI. Richard Prasquier rappelle qu’en « ces temps de résurgence dans notre pays et dans l’Europe entière d’un antisémitisme à la fois structurel et conjoncturel et de la crainte de ne pas importer le conflit entre Israël et le Hamas dans notre pays, le CRIF s’étonne et s’émeut gravement que la chaîne de télévision égyptienne sunnite islamiste Al-Rahma (« Miséricorde »), diffusée par le satellite égyptien Atlantic Bird 4 -satellite également connu sous le nom de Nilesat 103- soit diffusée par le fournisseur d’accès français EUTELSAT. »




Al-Rahma contrevient régulièrement à l’article 15 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication qui interdit toute incitation à la haine ou à la violence pour des raisons de race, de religion ou de nationalité. Dans sa réponse, Michel Boyon, Président du CSA, indique qu’il va procéder à un contrôle approfondi du contenu diffusé par cette chaîne. Le 4 août 2009, Michel Boyon a informé le CRIF que la compétence du CSA est établie dans cette affaire. « L’examen des programmes de la journée du 18 avril 2009, dont les enregistrements ont été obtenus a mis en évidence des propos susceptibles de convenir à l’article 15 de la loi du 20 septembre 1986. Aussi, confirme le Président du CSA, lors de son assemblée plénière du 21 juillet 2009, le Conseil a décidé de mettre en demeure la société Eutelsat de respecter le III de l’article 33-1 de la loi du 30 septembre 1986 en informant le service de télévision Al Rahma du régime qui lui est applicable et notamment l’article 15 de cette loi. Eutelsat dispose d’un mois à compter de la notification de cette décision pour la mettre en œuvre. » En parallèle, les services du Conseil poursuivent les visionnages des programmes d’Al Rahma et vérifient de manière vigilante leur mise en conformité avec le droit en vigueur, a indiqué Michel Boyon.


Photo : D.R.
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