Avec Le Figaro – JSSNews
François Jacob est mort vendredi à l’âge de 92 ans. Prix Nobel de médecine en 1965, avec André Lwoff et Jacques Monod, pour ses travaux sur le contrôle génétique des synthèses enzymatiques et virales, il avait combattu avec les Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale. Auteur de nombreux livres, il fut l’un des rares scientifiques admis à l’Académie française. «Enfant, j’ai parfois rêvé être un autre», racontait-il dans La statue intérieure, un ouvrage autobiographique d’une profondeur saisissante publié en 1987 chez Odile Jacob, la maison d’édition fondée par sa fille deux ans plus tôt. Il n’aura en réalité jamais cessé d’être lui-même. «Je porte en moi, sculptée depuis l’enfance, une sorte de statue intérieure qui donne une continuité à ma vie, qui est la part la plus intime, le noyau le plus dur de mon caractère. Cette statue, je l’ai modelée toute ma vie», écrivait-il alors.