Louis Aliot, vice-président du Front national et codirecteur de campagne de Marine Le Pen, de retour d'une visite en Israël, a assuré, mercredi 14 décembre, sur France Inter que son parti n'a pas de "passé antisémite". L'on dira que le numéro deux du FN à la fois joue avec les mots et a la mémoire courte. Effectivement, le FN n'a jamais fait de l'antisémitisme un axe programmatique. Ce qui, soit dit en passant, serait tombé sous le coup de la loi. Mais il a toléré une parole publique antisémite. Louis Aliot, lui même, répète souvent sa réelle aversion pour les thématiques négationnistes - une des expressions de l'antisémitisme - et qui dit souhaiter débarrasser le Front national de ceux qui en sont les promoteurs. Il les compare fréquemment à "une maçonnerie qui agit au sein du Front", au point que les plus violents d’entre eux le surnomment publiquement "le juif Aliot".