Depuis une semaine, un campement s'est installé devant les grilles du palais du Bardo, à Tunis, où siège l'Assemblée constituante, au moment où se négocie une mini-Constitution provisoire. Côte à côte, des militants venus protester contre le projet initial, dans lequel ils voient la volonté d'une hégémonie d'Ennahdha sur la rédaction de la Constitution et « le risque d'une nouvelle dictature », et des chômeurs du bassin minier de Gafsa, révoltés par la persistance du népotisme et de la corruption depuis la publication d'une liste d'embauches par la Compagnie des phosphates de Gafsa.