Editorial du président
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Publié le 25 Octobre 2011

Après la libération de Gilad, un éditorial de Richard Prasquier

Les images du retour de Gilad Shalit à la liberté resteront à jamais dans nos mémoires pour rappeler cette semaine de Souccot qui vient de s’achever. Dimanche 23 octobre 2011, des cérémonies de décrochage de la photo du jeune franco-israélien ont eu lieu dans divers endroits de la région parisienne, le Raincy, Issy les Moulineaux, Mairie du 16e. Nous attendons maintenant que l’état de santé du jeune homme permette une visite en France, où il a été déjà été invité par le Président de la République. L’Ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot, a d’ailleurs été une des très rares personnes à rencontrer chez eux la famille Shalit, qu’il connaissait depuis bien des années, et à s’entretenir rapidement avec Gilad.




Le contraste est frappant entre un Gilad Shalit au visage émacié, à la marche difficile, à la vision détériorée par les périodes d’obscurité et le dynamisme vociférant des prisonniers palestiniens reçus en héros. Les premières déclarations de certains d’entre eux comme cette jeune femme qui, arrêtée par les Israéliens avec 10 kg d’explosifs sur elle a dès sa libération, a déjà commencé à endoctriner des jeunes enfants vers la gloire des attentats suicides, sont effrayantes. L’appel du Hamas à la poursuite des kidnappings l’est également. Le MEMRI a diffusé les déclarations abominables de certains medias palestiniens sur Gilad Shalit: elles n’ont pas été reprises par la presse. Est-ce en revanche plus politiquement correct de se réjouir de la même façon de la libération d’un innocent et de celle de terroristes, comme certains au Parti socialiste ont osé l’écrire, au grand dam d’ailleurs de François Hollande ? La comparaison est simplement obscène.



La libération de Gilad Shalit ne vaut pas oubli des conditions de sa captivité, ni des réactions à sa libération.



Richard Prasquier
Président du CRIF



Photo : © 2011 Alain Azria