Le contraste est frappant entre un Gilad Shalit au visage émacié, à la marche difficile, à la vision détériorée par les périodes d’obscurité et le dynamisme vociférant des prisonniers palestiniens reçus en héros. Les premières déclarations de certains d’entre eux comme cette jeune femme qui, arrêtée par les Israéliens avec 10 kg d’explosifs sur elle a dès sa libération, a déjà commencé à endoctriner des jeunes enfants vers la gloire des attentats suicides, sont effrayantes. L’appel du Hamas à la poursuite des kidnappings l’est également. Le MEMRI a diffusé les déclarations abominables de certains medias palestiniens sur Gilad Shalit: elles n’ont pas été reprises par la presse. Est-ce en revanche plus politiquement correct de se réjouir de la même façon de la libération d’un innocent et de celle de terroristes, comme certains au Parti socialiste ont osé l’écrire, au grand dam d’ailleurs de François Hollande ? La comparaison est simplement obscène.
La libération de Gilad Shalit ne vaut pas oubli des conditions de sa captivité, ni des réactions à sa libération.
Richard Prasquier
Président du CRIF
Photo : © 2011 Alain Azria