Le CRIF en action

Discours de Nicole Bornstein, Présidente du CRIF Rhône-Alpes, dimanche 9 février 2014, lors de la Commémoration de la rafle de la rue Ste Catherine

Cette année, jour pour jour, le 9 février,71 ans plus tard, nous voici à nouveau réunis en ce lieu, le 12 de la rue Ste Catherine, pour commémorer, honorer et aussi redonner éphémèrement vie aux 86 hommes et femmes jeunes et moins jeunes raflés ici même, un par un, souvent par surprise dans l’escalier de l’immeuble, puis déportés pour disparaître à jamais à l’exception de trois d’entre eux. 

Au fil des années, ce lieu s’est transformé. D’abord simple lieu de pèlerinage, à l’occasion de chaque anniversaire, il s’est enrichi du poids de la mémoire et de l’histoire.

Progressivement se sont succédé recueillement spontané, cérémonie républicaine, identification des victimes après un long travail de recherche et enfin pause d’une plaque sur laquelle sont définitivement gravés leurs noms.

Ce long cheminement n’aurait jamais pu aboutir sans la détermination et le travail acharné de rescapés, descendants de victimes et d’historiens, sans la volonté politique, sans le consentement et la coopération des autorités publiques locales et nationales.

Ce long cheminement s’est enrichi ces dernières années de l’engagement de l’éducation nationale, de ses enseignants et du fruit de leurs travaux avec leurs élèves.

La présence régulière des élèves du lycée Ampère en est un vivant témoignage et nous les en remercions.

Mais nous voici parvenus à un palier…

La dernière réunion de la Commission d’Études politiques a été consacrée à « Medias et Justice » et avait comme invités Clément Weil Raynal et Richard Michel.

Compte-rendu d’Edith Janowski-Bismuth, Responsable Communication CRIF Marseille Provence

Sous l'égide du CRIF Marseille Provence, du Consistoire et du FSJU, une grande partie de la communauté juive marseillaise s’est déplacée dimanche 2 février 2014, esplanade de la Joliette, pour protester contre la parole antisémite et antisioniste libérée. À 18 heures, M. Mbala Mbala devait se produire le jour même au Silo, à quelques mètres du lieu de rassemblement, co-organisé par Daniel Sperling. 

Roger Cukierman, Richard Prasquier et Ariel Amar ont assisté lundi 3 février 2014 à l’Hôtel du Département des Hauts-de-Seine à Nanterre, à la Cérémonie de signature du « Pacte de Fraternité » organisée par L'Amitié Judéo-Musulmane de France du Rabbin Michel Serfaty, en présence de Patrick Devedjian, Député et Président du Conseil Général des Hauts de Seine, de Yann Jounot, Préfet des Hauts-de-Seine, du Chargé des cultes au Ministère de l’Intérieur,de l’ambassadeur d’Israël Yossi Gal, de Joël Mergui, Président du Consistoire de France et du Consistoire de Paris et d’Ile de France, de Pierre Besnainou Président du FSJU, d’Élie Korchia, Président du Conseil des Communautés juives du 92, Anouar Kbibech, vice Président du CFCM et Chaoui Missoum , représentant de la mosquée de Paris, de Représentants des cultes catholique et protestant, et de nombreuses autres personnalités.

Le Conseil des Communautés Juives de Seine Saint-Denis et le Bureau national de Vigilance contre l'Antisémitisme saluent la décision du Tribunal administratif de Montreuil de suspendre les effets de la délibération du conseil municipal de Bagnolet qui décidait le 11/12/13 d'élever le terroriste George Ibrahim Abdallah au rang de citoyen d'honneur de la ville. Sammy Ghozlan, Président du CCJ 93, délégué du CRIF, avait alerté Philippe Galli, Préfet de la Seine Saint-Denis, pour faire annuler cette décision inique et dangereuse.

Des représentants des musulmans de Mayotte, conduite par le Grand Cadi Bakar Nourdine, choqués par « le silence » qui a entouré la profanation d’une mosquée dans ce département français, ont été reçus le 3 février par Roger Cukierman, président du CRIF, et Robert Ejnes.  A cette occasion, le CRIF a présenté à ses interlocuteurs le soutien de l’institution et la solidarité de la communauté juive.

Le 31 décembre dernier, une tête de cochon avait été déposée devant une mosquée de la commune de Labattoir en petite terre.  Les responsables de cet acte anti-musulman seront jugés à Mayotte prochainement.

Le Comité Directeur du CRIF du 3 février a procédé à l’élection des vice-présidents.  Depuis la réforme des statuts du mois de juin, c’était la première fois que les vice-présidents était élus par le Comité Directeur.  6 membres du Bureau Exécutif s’étaient portés candidats.  Francis Kalifat et Yonathan Arfi ont été élus à l’issu du scrutin.

La réforme statutaire récente prévoit par ailleurs la nomination d’un vice-président par le FSJU ; c’est Gil Taieb qui a été désigné par Pierre Besnainou à ce poste. Nous adressons tous nos vœux de réussite aux nouveaux vice-présidents du CRIF pour mener l’action aux côtés du président Roger Cukierman. Roger Cukierman a salué le travail des 2 vice-présidents qui terminent leur mission, à savoir Ariel Goldmann et Francis Kalifat.  Ariel Goldmann, qui a félicité ses successeurs continuera à siéger au Comité Directeur et à présider la commission juridique du CRIF.

Le CRIF salue la réaction de la CGT suite aux « quenelles » effectuées sur le parking de l’aéroport de Roissy.

Dans un communiqué publié sur son site, le syndicat condamne « Le geste de la « quenelle » popularisé par Dieudonné (qui) fait référence sans ambiguïté et de façon assumée au salut nazi, à l’antisémitisme. Son objectif est de porter atteinte à la dignité humaine. La CGT condamne tout acte et toute manifestation antisémite, raciste et xénophobe. »  La CGT « s’est engagée à prendre « les dispositions au sein de ses organisations pour que les valeurs de liberté qu’elle porte ne soient pas détournées et pour que son image ne soit pas salie ou manipulée».

http://www.cgt.fr/La-Cgt-condamne-tout-acte.html

Par ailleurs le CRIF souhaite publier un rectificatif à la suite de la publication sur son site de l’article : la CGT condamne le BDS.

Il a fait l’objet d’un courrier signé de Thierry le Paon, son secrétaire général  dont un extrait est publié ci-après : « Je n’ai fait que confirmer que la CGT ne s’inscrivait pas dans la campagne BDS. En revanche la CGT n’a jamais condamné ni ce mouvement ni ses auteurs dont certains sont d’ailleurs des membres de la CGT. Le titre de l’article la CGT condamne le BDS me paraît relever d’une intention qui n’est pas respectueuse de la CGT et de se prises de position ».

Le Président du CRIF Roger Cukierman, accompagné de son vice-Président Francis Kalifat, a pris part, jeudi 30 janvier 2014, au diner du CRIF Rhône-Alpes, dont la Présidente Nicole Bornstein avait pour invité d’honneur Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale. Parmi les personnalités présentes à cette soirée républicaine, on a noté la présence de Jean-François Carenco, Préfet du Rhône, Jean-Jacques Queyranne, Président du Conseil régional, Gérard Collomb, Sénateur Maire de Lyon, Michel Mercier, Sénateur du Rhône, Nora Berra, Députée européenne, Chafika El Habti, Consule du Maroc, Farida Boudaoud, Déléguée régionale à la lutte contre les discriminations, le Cardinal Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon, le Grand Rabbin Richard Wertenschlag, Kamel Kabtane, Recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Evelynne Haguenauer, Adjointe au Maire de Lyon déléguée à la Mémoire, Jean-Paul Bret, Maire de Villeurbanne, Alain Jakubowicz, Président national de la LICRA. 

Discours du Président de l’Assemblée nationale au dîner du CRIF Rhône-Alpes, jeudi 30 janvier 2014

C'est une joie en même temps qu’un grand honneur pour moi de vous retrouver ici, à quelques kilomètres seulement de là où se déroula, le 5 septembre 1944, la première réunion publique de l’histoire du CRIF. Madame la Présidente, chère Nicole Bornstein, merci pour cette invitation, merci pour ce dîner républicain et laïc. Oui, laïc, parce qu’il invite les membres d’une même famille, la nôtre - la France - à se réunir autour de la même table ; quelles que soient nos croyances, nos idées, notre religion, nos origines. Car la laïcité, ce n’est pas l’anticléricalisme. La laïcité, ce n’est pas l’ennemi des religions. La laïcité c’est la liberté de conscience pour chacun et pour chacune. C’est-à-dire la liberté de croire, mais aussi la liberté de ne pas croire. La liberté de pratiquer une religion, mais aussi la liberté de ne pas pratiquer une religion. La laïcité, c’est l’égalité entre les religions, et entre les croyances. C’est l’indépendance de l’État par rapport au religieux. Mais le fait d’être indépendant ne veut pas dire que l’on s’ignore. Bien au contraire. C’est justement parce que nous sommes indépendants, que nous débattons et que nous dialoguons ensemble librement. Oui, ce dîner est un dîner républicain, parce qu’il nous offre l’occasion de réaffirmer notre attachement aux valeurs de la République. Et dans ce cadre, notre détermination à tout faire pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme  dans notre pays. Oui, républicain, parce que depuis plus de deux siècles, l’histoire des Juifs de France et l’histoire de la République convergent, s’entrecroisent, et s’enlacent.