Député apparenté à Les Républicains (LR), Meyer Habib est l’élu de la 8ème circonscription des Français établis hors de France (qui comprend notamment Israël, la Turquie, la Grèce ou l’Italie). Proche du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, il a répondu à nos questions à son retour d’Israël où il était en début de semaine.
Alors que la communauté internationale accentue les demandes d’un cessez-le-feu à Gaza, Meyer Habib, farouchement opposé à l’idée d’un arrêt des combats sans conditions, estime que tous les otages doivent d’abord être libérés et qu’un démantèlement complet du Hamas, sur le plan militaire et politique ajoute-t-il, doit avoir lieu : « je vous confirme que l’effort diplomatique doit se poursuivre mais il n’a d’effet que si le Hamas est acculé et que Tsahal remplit ses objectifs de guerre et le contraint à céder ! ».
Alors que des manifestations anti-Netanyahou ont eu lieu en Israël pour demander des élections législatives anticipées, Meyer Habib écarte une telle hypothèse : « la situation exceptionnelle de guerre nécessite une union maximale de tout bord et une stabilité politique ». Quant à « l’après » [guerre] et l’idée d’un État palestinien, il l’écarte aussi et déclare : « Les Palestiniens doivent s’autogérer, trouver un nouveau leadership, pourquoi pas avec l’aide des autres pays arabes » mais « il est aujourd’hui tout à fait inconcevable d’imaginer l’existence d’un État palestinien au sein duquel les islamistes et les antisémites auront les moyens de déployer un nouveau 7 octobre ».
Depuis six mois, 134 enfants, femmes et hommes sont retenus en otage dans la bande de Gaza par le Hamas. Le 7 avril, six mois après les attaques terroristes du Hamas en Israël, le 7 octobre, de nombreux rassemblements auront lieu à travers la France pour appeler à la libération de tous les otages. À Paris, un rassemblement aura lieu Place du Trocadéro à 18 heures.
Le 19 mars, le Congrès juif mondial (WJC) a organisé un side event en marge de la 55ème session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies. L’ancien Premier ministre français Manuel Valls était l’invité d’honneur de ce panel. Le Crif a également été convié à y participer.
Mercredi 20 mars 2024, le Crif organisait une conférence à l’occasion de la venue à Paris d’une délégation de l’Institute for National Security Studies (INSS), think tank israélien reconnu.