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François Hollande a confirmé les faits relatés par Roger Cukierman: «Des Juifs qui sont agressés sur la voie publique parce qu'ils portent une kippa, des jeunes qui sont insultés dans l'école de la République, des synagogues qui sont souillées par des croix gammées.» «Cette flambée de haine ne surgit pas du néant, a poursuivi le Président. Elles sont le produit d'un climat où prospère l'intolérance. (...) Avec les mêmes rhétoriques complotistes ou conspirationnistes qui resurgissent comme si les leçons de l'histoire la plus tragique n'avaient pas été tirées.» François Hollande a cité la manifestation du Jour de colère, «avec des groupes hétéroclites unis par la seule hantise du juif». «Face à ces périls, il ne saurait y avoir la moindre place pour les divisions, les polémiques ou les surenchères, a-t-il déclaré devant un parterre représentatif de l'ensemble de la classe politique, à l'exception des extrêmes, mais avec les Verts qui ont mis fin à une brouille de dix ans avec Roger Cukierman. «Les lois existent, il faut les appliquer», a-t-il affirmé, en rappelant l'interdiction du spectacle de Dieudonné et la dissolution du groupe d'extrême droite dont l'altercation avec un groupe d'extrême gauche a conduit à la mort de Clément Méric.
L'extrême gauche, François Hollande n'en a pas parlé, contrairement à Roger Cukierman. Le Président du CRIF a fustigé «l'antisionisme», «nouvel habit de l'antisémitisme à l'extrême gauche». Il a aussi rappelé que, lors d'une manifestation censée lutter contre l'homophobie et le racisme, le 22 février, à Toulouse, des militants d'extrême gauche avaient expulsé la Présidente locale du CRIF aux cris de « CRIF, fascistes, sionistes, cassez-vous!».
Le CRIF organisera «un grand rassemblement pour dire non au racisme et à l'antisémitisme» le 19 mars, au Trocadéro… Lire l’intégralité.