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Plus de deux cents invités dans la majestueuse Galerie du Musée d’art de Grenoble, pour honorer une figure hors du commun, qui depuis plus de trente ans œuvre en faveur des femmes et lutte contre le racisme, l’antisémitisme et toutes les formes de discrimination.
Parmi les participants, de nombreuses personnalités, dont le préfet de l’Isère, Richard SAMUEL, le député-maire de Grenoble, Michel DESTOT, la conseillère régionale Eliane GIRAUD, des autorités militaires et religieuses, de nombreux élus, ainsi que le précédent Président du CRIF national, Richard PRASQUIER. La présence également de Samia ESSABAA et Latifa IBN ZIATEN, récipiendaires des prix Louis Blum 2012 et 2013 du CRIF de Grenoble, qui avaient fait le déplacement pour témoigner à Edwige ELKAÏM-SEBBAN leur reconnaissance et leur amitié.
S’il est un point commun entre toutes les personnes présentes à cette cérémonie de grande tenue, c’est indéniablement l’admiration que tous, sans distinction, vouent à la Présidente du CRIF grenoblois.
Dans son discours très émouvant, Michel DESTOT a rendu un vibrant hommage à Edwige, avec laquelle il a tissé de solides liens d’amitié au fil des ans. Le maire sortant a évoqué la carrière exemplaire d’une femme qui a toujours su « valoriser le bien » et agir avec hardiesse pour lutter contre toutes les formes de discriminations.
La qualifiant entre autres de « femme merveilleuse », il a rappelé les combats qu’elle a menés et qu’elle mène chaque jour « pour faire grandir l’humanité qui est en nous », et pour promouvoir « la liberté, la justice et la paix ». Et de souligner « son attachement à la communauté juive, à la cause des femmes, et à l’identité multiculturelle de Grenoble », ainsi que son rôle prépondérant dans la transmission de la mémoire de la Shoah.
Monsieur DESTOT a conclu son propos en réaffirmant à l’égard d’Edwige « sa tendresse faite d’affection, de considération et de profonde gratitude pour quelqu’un qui refuse avec opiniâtreté la facilité, la médiocrité et les concessions. Quelqu’un qui ne renonce jamais, même dans les moments de grande vulnérabilité, à nous rappeler ce que nous pouvons, ce que nous devons être les uns pour les autres en tant qu’êtres humains ».
Geneviève FIORASO a succédé, à la tribune, au maire de Grenoble pour glorifier une femme dont « la force et la détermination suscitent l’admiration de tous ». Egalement mue par la grande amitié qu’elle voue à Edwige, Madame FIORASO lui a réitéré son soutien.
La Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a évoqué les nombreux défis qu’Edwige ELKAÏM-SEBBAN a su relever avec succès, et les nombreuses batailles qu’elle a remportées d’une part dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, et d’autre part pour les droits des femmes, notamment au sein de la Commission « Femmes dans la Cité » que celle-ci préside au sein du CRIF national.
Dans un moment de recueillement collectif, et sous un tonnerre d’applaudissements, la Ministre des Droits des Femmes et porte-parole du gouvernement, Najat VALLAUD-BELKACEM, a remis les insignes de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite à Edwige, qui le mérite tant !
Très touchée par toutes ces marques d’estime, et entourée par sa famille, la Présidente du CRIF de Grenoble, en toute humilité, a commencé son allocution par une interrogation : « Qui suis-je pour mériter tant d’élogieux témoignages ? ».
Puis elle a retracé son parcours, depuis sa ville natale d’Oran, qu’elle a quittée comme tant de réfugiés, pour traverser la Méditerranée et bâtir une nouvelle vie en France. Une vie bien remplie, de maman et d’enseignante, la voie qu’elle a choisie afin de « transmettre à son tour ce qu’elle avait reçu de ses merveilleux professeurs ». De là lui est venu, tout naturellement, son engagement dans la vie sociale et dans sa communauté.
Engagée activement dans de nombreuses associations et institutions, attachée à la transmission des valeurs du judaïsme ainsi qu’à la promotion de la femme, Edwige ELKAÏM-SEBBAN a été guidée par de grandes figures féminines, qu’elle a citées avec reconnaissance.
Pour conclure, elle a formulé l’espoir de continuer encore longtemps à servir les nobles causes pour lesquelles elle se bat avec acharnement. Car, comme en témoignent ses actions au quotidien, tout ce qu’elle accomplit, elle le fait non pour elle, mais pour le bien de tous.
Cette distinction est la juste récompense pour une œuvre réalisée de façon désintéressée et exemplaire ; et le public, ému, ne s’y est pas trompé, qui, dans un élan unanime, a ovationné la nouvelle décorée.