Préface de Marc Knobel
Maxime Perez est correspondant de la presse française en Israël, plus récemment spécialiste des affaires militaires pour la chaîne francoisraélienne i24 news.
Qu’il travaille pour une chaîne qui a son siège à Jaffa, en Israël donc et qui émet de là-bas, ou pour différents médias français, ne change rien au regard qu’il porte sur les
événements et les conflits.
Avant toute chose, il est un journaliste, il a une éthique, un sens des responsabilités. Il couvre des événements qu’il commente dans leur infinie complexité, il trace et retrace
le pourquoi du comment et nous permet de sonder ce qu’il en est de ces guerres incessantes.
Parce qu’il est au Moyen-Orient, il connaît et mesure les difficultés de son métier, tout autant que les pièges qui sont tracés ici ou là, lorsqu’un conflit éclate et que
l’âpreté de ce conflit est telle qu’il devient comme un épicentre ou l’épicentre dans ou de l’actualité mondiale.
Il sait que la guerre est terrible, il sait que les bombardements aériens sont terribles, il sait aussi que vivre sous la menace terroriste est insupportable pour les populations du
sud d’Israël. « Dans les villes touchées par les roquettes palestiniennes, les habitants sont à crans. Ils se plaignent d’être des laissés pour compte de la société israélienne.
Si c’était Tel Aviv qui était bombardé tous les jours, le gouvernement aurait écrasé le Hamas depuis longtemps, entend-on souvent, » raconte le journaliste.
Il veut nous l’expliquer cette guerre, alors dans ce texte, il raconte ce qu’il a vu, ce qu’il a vécu. Il se remémore ce qu’il a voulu ou pu expliquer, mais il n’est pas juge et
ne dresse le procès de personne.
Il est là pour témoigner de ce qu’il a vu, lorsqu’il était en Israël et que le conflit s’est aggravé. En tant que journaliste, il est en première ligne. Il raconte par exemple les
épreuves et ce qu’il appelle les sursauts d’adrénaline, et il y en a eu à profusion, à commencer par ces redoutables infiltrations de commandos palestiniens dont il a été
le témoin distant à deux reprises, en pleine nuit.
Il raconte aussi ce qui se passe plus loin, en dehors de la ligne de front, à l’arrière, dans les villes soumises aux bombardements, comme Tel-Aviv. Et, même si les
roquettes palestiniennes ne constituent en aucun cas une menace existentielle, elles sont parvenues à répandre un sentiment d’insécurité dans tout Israël et au-delà. Il
témoigne parfaitement de cela. Mais, il n’ignore pas non plus que de l’autre côté, à Gaza, les palestiniens sont soumis à des bombardements intensifs.
Maxime Perez fait son métier, il raconte mais ne fait pas de propagande. Il n’est l’agent d’aucun camp. Il est journaliste, un vrai, celui qui sait aussi que la guerre est cruelle.
Celui qui aspire aussi à la paix.