Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali – Le Juif rouge, par Stéphane Giusti

18 Décembre 2024 | 86 vue(s)
Catégorie(s) :
Antisémitisme

Billet d'humeur par Marc Knobel

Pour la énième fois l'ONU s'apprête à voter le financement d'une liste noire d'entreprises internationales opérant dans les territoires contestés.

Seront ainsi montrées du doigt les sociétés se trouvant à Jerusalem, sur les hauteurs du Golan et en Judée -Samarie.

" Le guide du parfait boycotteur antisémite" sera ainsi financé par l'ONU.

Un pas de plus sera franchi !

 

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Je suis intervenu aux deux conférences internationales sur l’antisémitisme organisées la semaine dernière à Paris.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Mensonges, haine et illégalité.

La fête de l’Humanité, où artistes, politiques et public se pressent, a accueilli une fois de plus un stand appelant à la haine d’Israël.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Dans la newsletter du CRIF du 5 septembre 2016, nous reproduisions une information  faisant état de la publication d’un rapport, publié le 1er septembre 2016 et préparé par l'Association Voices for Human Rights et l'Institut Touro (Touro Institute on Human Rights and the Holocaust).

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

J'ai recueilli pour la newsletter du Crif les réponses aux questions posées à cet homme qui, pris dans le tourment de l’histoire-celle avec sa grande hache dont parlait Perec- est resté libre jusqu’au bout des ongles

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

Pages

Le Juif rouge, par Stéphane Giusti (*)

 

Le Juif rouge, c’est Aaron Tamerlan Munteanu, né le 28 mai 1884 à Galaţi, anciennement ville de la principauté de Moldavie devenue territoire ottoman, lui-même devenu Royaume de Roumanie, puis République populaire de Roumanie, République socialiste de Roumanie et enfin République de Roumanie dans l’Union européenne. Né en Roumanie, Aaron Munteanu n’est pas roumain pour autant car il est juif et les Juifs, à cette époque, ne sont pas citoyens de leur pays de naissance mais des sujets de seconde zone astreints, néanmoins, au service militaire. « Je suis un Juif rouge. Le dernier. Mes racines prennent source au-delà du fleuve Sambatyon où se réfugièrent les dix tribus perdues d’Israël, lors de l’exil à Babylone ». Le Juif rouge, c’est un géant de deux mètres vingt à la chevelure rousse et aux yeux verts qui, un jour, a reçu la visite d’un dybbouk, une créature fantasmagorique mandatée par le rabbin Krenkel qui le condamne, pour l’éternité à endurer le destin des siens et à en porter témoignage. Fils d’Abraham Yaacov Munteanu et de Rachel Breitowitz, Aaron, après ses études, a entrepris une carrière de critique musical dans une revue très prisée, Adevãrul. En 1916, c’est la Guerre. Aaron a été mobilisé pour combattre les Allemands et les Austro-Hongrois qui occupent le pays. Avec le soldat Ion Lupescu, le sergent-chef Aaron Tamerlan Munteanu, première armée roumaine, quatrième brigade, est fait prisonnier par les Teutons. Une altercation amènera Aaron à tuer Lupescu avant de s’évader. Il croise le chemin de trois combattants roumains : Mutu Mihail, Stelea Adrian et Tanase Tibor. Mutu, au fil du récit, deviendra le compagnon inséparable du Juif rouge.

Pourvu d’un don prémonitoire sur les catastrophes qui guettent le peuple juif en Europe, Aaron se retrouvera partout où le danger se fait menaçant : à Iaši, en Roumanie, en Ukraine, à Auschwitz-Birkenau, Chełmno, Belżec, Lublin, Sobibór. Treblinka… Avec un objectif : sauver le maximum de vies. Étonnamment, depuis le 12 mars 1917, le Juif rouge reçoit chaque mois, sur son compte bancaire, la somme rondelette de cent mille lei, ce qui facilitera sa mission.

Avec ses parents, il fera son alyah et se retrouvera à Haïfa puis à Tel Aviv.

Sur le chemin de son étrange vie, le Juif rouge croisera la route de nombre de célébrités : Isaac Babel, Arthur Schnitzler, Haïm Arlozoroff, qui sera assassiné dans des conditions mystérieuses…

L’amour n’est pas absent de ce récit pour le moins surprenant. Il y aura la tendre Mila, amour de jeunesse qui mourra, hélas, du typhus, la pulpeuse lettone, Roza Kaplan, qui, elle, sera assassinée par des bandits arabes en terre d’Israël en 1936 et, plus tard, Frau Adler, propriétaire d’une pension de famille, qui lui donnera même un fils Albert Tamerlan, deux mètres trente-trois, soit trois centimètres de plus que le Juif rouge qui le secondera dans sa tâche.

Original et décapant.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Seghers, août 2024, 336 pages, 20 €.

 

- Les opinions exprimées dans les billets de blog n'engagent que leurs auteurs -