Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - La famille de Pantin, par Michèle Fitoussi

24 Juillet 2024 | 63 vue(s)
Catégorie(s) :
France

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Portrait de Dov Maimon
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 Novembre 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
Le dialogue renoué
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29 Juillet 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Pages

Opinion

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

Par Chloé Blum

Pages

La famille de Pantin, par Michèle Fitoussi (*)

 

Ce sont surtout les Juifs d’origine tunisienne, les « Tunes » qui vont se régaler à la lecture de ce très beau livre qui intéressera tous les publics. « On n’en a jamais fini avec son pays natal » aimait dire Albert Memmi.

À l’aube de l’indépendance du pays, la Tunisie comptait quelque 120 000 Juifs, une communauté millénaire très dynamique et diversifiée. Il n’y a plus qu’un millier de Juifs dans le pays. La plupart ont rejoint Israël et la France. « Naître ici, vivre là, s’éteindre ailleurs, nous en avions pris l’habitude, le départ est inscrit dans nos gènes. » La Tunisie est devenue « un petit pays où nous ne sommes plus rien puisque nos morts reposent en France ».

Nombre de Juifs tunisiens ont choisi de vivre à Paris et dans ses environs, notamment à Sarcelles. Dès lors, ceux qui disparaissent ne sont pas inhumés ; comme leurs ancêtres, au Borgel ou avenue Habib Thameur, mais à Pantin. Pantin, le Mur des Lamentations parisien où reposent, notamment, Albert et Sarah, les parents de l’auteure.

De nationalité française à sa naissance à la clinique du Belvédère, Michèle Fitoussi a épousé un « Fronçais » de France, un Patos. « Il vaut mieux un gentil Goy qu’un méchant Juif », lui avait dit sa mère. Elle a cinq ans à peine quand elle quitte la Tunisie avec sa famille. C’est en parlant avec ses aînés qu’elle a, peu à peu, tissé le fil d’une belle histoire d’une vie enchantée où le parfum du jasmin côtoyait celui des grillades, des frites Boccara, des bricks, des frigolos bien glacés, du pain italien, de la boutargue et de la fleur d’oranger. Un paradis où l’heure de la sieste était sacrée et la plage, Kheireddine et la Goulette ; surtout, un loisir régulier. À Tunis, les Juifs fréquentaient des Arabes, des Français, des Livournais, des Siciliens, des Maltais, des Grecs, des Espagnols, des Russes, des Anglais. Une mosaïque sympathique et colorée. « Ya rassra… Il y a si longtemps. »

Pour retrouver des traces de son pays natal, Michèle Fitoussi a pris l’avion. Direction La Marsa, une jolie station balnéaire. Au cours des ans, elle refera le voyage des dizaines de fois et sillonnera le pays de long en large, du nord au sud.

Elle sera même, en compagnie de Michel Boujenah, invitée à accompagner le président Macron lors d’une visite officielle.

Au fil des pages, l’auteure (l’autrice ?) nous fait partager ses découvertes. Elle nous parle de Didon qui fonda Carthage, de Habib Bourguiba, de la Ghriba de Djerba, des berbères de la tribu des Nefoussa dont certains habitaient le village de Fitus qui a conduit à son patronyme, de son arrière-grand-mère, Aziza Zouiza et de son arrière-arrière-grand-père, Abraham Dana, de la Kahina, du statut infamant en terre d’islam de la dhimma, des Granas et des Touansas, du célèbre Hida qui visita Tunis en 1773, de Gisèle Halimi, du caïd Nissim Scemama et de l’affaire Bathou Sfez, de l’avocat Mardochée Smadja, des écoles de l’Alliance, de l’occupation allemande, de la guerre de Bizerte, de l’indépendance et du grand départ.

Michèle Fitoussi reconnaît, humblement, qu’elle n’a pas transmis grand-chose de ses racines à ses enfants mais elle ajoute que « Comme la mienne, leur judéité passe par la famille et par la nourriture. Ce qui est encore une énième façon d’être juif ».

Un vrai régal. À découvrir !

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Stock, mars 2023, 306 pages, 20,90 €.

 

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