Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - De ma fenêtre, par Lionel Abbo

17 Mars 2021 | 93 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

De ce 9 janvier 2015, nous voulons retenir une autre image, cette belle image. Celle de Lassana Bathily.

Lundi 20 novembre, j'ai rencontré le Président français Emmanuel Macron à Paris, accompagné d'une délégation du Congrès Juif Européen (EJC).

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Actualité

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Le 34ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 20 février 2019

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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De ma fenêtre, par Lionel Abbo (*)

 

Au jour le jour, la pandémie de Covid-19. Cloué chez lui par le confinement à l’instar de tous les habitants de la planète, l’auteur a choisi de tenir une sorte de journal. Du 30 mars au 19 juin 2020, de sa fenêtre, il observe, il note, il réfléchit.

Une véritable catastrophe s’est abattue sur le monde et, d’emblée, une question se pose : qui est coupable ? Pour les écologistes, c’est la nature qui se venge. Les complotistes y voient, eux la main de la Chine, voire d’Israël. Les hommes de foi font sonner les cloches, les scientifiques cherchent fébrilement un remède pendant que les politique se demandent comment tirer un profit électoral du malheur de l’humanité. Bon, après tout, c’est peut-être un coup des yogistes !

« Les complotistes se demandent qui, des Chinois ou des Juifs, se trouve derrière cette pandémie… ». Comme par hasard, le covid est jugulé à Wuhan… ». « Comme par hasard, il ne fait quasiment pas de morts en Israël… »

Avec l’humour noir qui le caractérise, son premier ouvrage en témoigne (1), l’auteur prend la situation avec flegme tout en manifestant son exaspération. Cela nous vaut des saillies très drôles qui ne font pas de mal en ces temps de crise universelle. « La bise n’aura pas survécu au baiser mortel du virus », « Nos bouches n’ont plus rien à exprimer. Même celle du métro reste fermée ».

En y réfléchissant, on se dit que ce livre, écrit après seulement deux mois de restrictions, aurait pu être encore plus acide, plus acerbe, si Lionel Abbo avait un peu attendu. Au moment où j’écris ces lignes, nous approchons d’une année d’angoisse et de peur et, si l’on en croit nos dirigeants, malgré l’apparition de plusieurs vaccins, on n’est pas encore sortis de l’auberge !

Des dirigeants qui, d’ailleurs, sont la cible de l’auteur et, comme on dit, en prennent pour leur grade. «  Jean-Michel Salomon et son sourire narquois, son visage rougeaud, mal maquillé, mal peigné, qui lit son prompteur comme un mauvais conteur ». « Édouard Philippe sur le départ, le Titanic se cherche un nouveau capitaine ». « Le virus a terrassé les terrasses ». « Pas de masque, pas de gel, pas de test, pas de vaccin. L’État bafouille et c’est nous qui sommes punis ». « Pour nous sauver, le gouvernement a commandé des masques. Virtuels ».

Avec, ici et là, quelques gouttes divertissantes de délire : « Le président de la République, Didier Raoult, devrait s’exprimer devant les Français, ce soir en direct sur Instagram ». Ou encore : « L’année suivante, tout a crashé. Contaminé par le virus, Trump a avalé du détergent pour se soigner. Il est mort comme une femme de ménage de la Trump Tower »/.

Lionel Abbo nous parle de virus mutants et envisage même un Covid-20. « Covid sera le maux de ma fin ». « À  la fin de ce confinement, je serai devenu un con fini ».

Amusant et angoissant à la fois !

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Maïa. Novembre 2020. 130 pages. 18 €.