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Yonathan Arfi ainsi que Yaël Braun-Pivet, Gérard Larcher, Anne Hidalgo, Christine Angot, Caroline Fourest, Jean-Claude Milner, Haïm Korsia, Douglas Murray, Levi Matusof, Jean-Michel Blanquer, Sandrine Kiberlain, Nils Minkmar, Philippe Val, Maurizio Molinari, Thorniké Gordadzé, Nathan Devers, Daniel J. Ramirez, Lior Ashkenazi, Émilie Moatti, Justine Lévy, Yann Moix, ou encore Yvan Attal, Patrick Bruel, Delphine Horvilleur et Manuel Valls ont pris la parole tour à tour pour dénoncer une vague de haine de plus en plus grande depuis le 7 octobre dernier.
Bernard-Henri Lévy a ouvert cette soirée en dénonçant « la menace existentielle » qu’est l’antisémitisme pour l’Europe « en crise » : « L’Europe est aujourd’hui au bord de l'abîme, non pas pour des raisons économiques, culturelles ou politiques, mais suite au retour foudroyant de la haine des Juifs qui prend depuis quelques mois des formes inédites et d’une violence extrême ».
« Les persécutions et les pogroms, la Shoah, l’antisémitisme du bloc communiste puis l’antisémitisme contemporain, qu’il soit antisioniste, islamiste ou complotisme, ont eu presque raison de 2 000 ans de vie juive. Comment l’Europe en est-elle arrivée là ? » questionnait Yonathan Arfi, Président du Crif, avant de réclamer « un message clair de rejet de l’antisémitisme qui propsère dans le sillage du 7 octobre ».
En amont des élections européennes du dimanche 9 juin, il a également rappelé la « communauté de destin entre l’idéal européen et la condition des Juifs » en ajoutant qu’il ne « peut pas y avoir de Juifs heureux dans une Europe qui ne le serait pas ».
Vous pouvez visionner l'intégralité de cette soirée exceptionnelle ci-dessous :
Yaël Braun-Pivet, Présidente de l’Assemblée nationale dénonçait quant à elle l’antisémitisme contemporain dans notre société : « Depuis mon éléction, j’ai déposé pas moins de 48 plaintes pour menaces de mort et outrages, dont 24 sont clairement motivées par l’antisémitisme. Elles méritent une réplique, pour éviter une banalisation ».
« 1 700 actes antisémites depuis le 7 octobre (+ 1 000 % par rapport aux trois dernières années), 1 434 dans la rue, sur les réseaux sociaux, à l’école. Cela n’a rien de résiduel. Rien. Il est temps de réagir, de se ressaisir. »
Gérard Larcher, Président du Sénat, a également répondu présent à l’invitation de Bernard-Henri Lévy.
Ce soir j’ai répondu à l’invitation de @BHL pour exprimer mon dégoût de l’antisémitisme qui se propage partout dans le monde, pour dénoncer ceux qui utilisent le sionisme pour masquer leur antisémitisme, et réaffirmer que les agressés ne peuvent devenir les agresseurs pic.twitter.com/SODCTqP8uO
— Gérard Larcher (@gerard_larcher) June 3, 2024
S’en est suivi une prise de parole de la Maire de Paris, Anne Hidalgo : « Oui l’Europe est aujourd’hui au bord d’un précipice. L’Europe est gagnée par cet antisémitisme qui se banalise et qui, ici aussi, à Paris et en France, gagne du terrain. La question de l’antisémitisme pose une question existencielle aux humanismes que nous sommes, et aux démocrates que nous sommes. Il y a une volonté de nous atteindre et de nous diviser. Nous ne lâcherons strictement rien ».
Caroline Fourest, journaliste et écrivaine a également apporté son soutien à la communauté juive : « Nous sommes ici pour dire aux Juifs de France qu’ils ne sont pas seuls, que nous avons peur avec eux, que nous pensons avec eux aux otages, et que nous sommes décidés tous ensemble à combattre cette haine qui mélange tout ».
#lamenschitude La Règle du jeu : l’Europe contre l’antisémitisme. Merci à @CarolineFourest pour son intervention qui fait du bien (poke @rabbidelphineH) pic.twitter.com/0Q73UJDIB6
— Les CitadElles (@Les_CitadElles) June 3, 2024
L’ancien ministre de l’Éducation nationale, Président du laboratoire pour la République Jean-Michel Blanquer insistait ensuite sur l’importance de ne pas céder à la peur face à la montée de l’antismétisme : « Ce que recherchent les antisémites, c’est de nous faire peur. Et à chaque fois que nous cédons, nous leur donnons un point. Ce qu’ils cherchent c’est la terreur, et il faut y faire face ».
Pour sa part, Philippe Val, a une nouvelle fois rappelé avec beaucoup d’humour que « ceux qui n’ont pas de problème avec les Juifs mais détestent Israël ont quand même quelques responsabilités puisque leur détestation d’Israël a pour conséquence que les Américains juifs, les Européens et les Français juifs ont quelques problèmes avec ceux qui prétendent n’avoir pas de problème avec les Juifs. Ils font l’objet de menaces, ils sont victimes d’assassinats, d’agressions, d’insultes ».
Enfin, l’ancien Premier ministre Manuel Valls clôturait cette soirée avec un discours très fort : « Israël est aujourd’hui mis sur le banc des accusés et passe aujourd’hui du statut de victime, au statut de bourreau, en oubliant les otages. Où est la responsabilité des uns et des autres ? Nous avons en tant qu’Européens une responsabilité vis-à-vis d'Israël, la seule démocratie du Proche et du Moyen-Orient ».
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