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Publié le 5 Juin 2024

Le Crif en action - Retour sur la soirée de mobilisation : « L’Europe contre l’antisémitisme » organisée par Bernard-Henri Lévy

Lundi 3 juin 2024 s’est tenue une soirée de mobilisation contre l’antisémitisme au Théâtre Antoine à Paris : « L’Europe contre l’antisémitisme ». Organisée par Bernard-Henri Lévy, écrivain et philosophe français, et La Règle du Jeu, avec le soutien du Crif, cette soirée a été l’occasion pour de très nombreuses personnalités publiques et politiques de s’exprimer sur l’Europe et l’antisémitisme. Intellectuels, écrivains, artistes, responsables politiques et élus étaient présents.

Yonathan Arfi ainsi que Yaël Braun-Pivet, Gérard Larcher, Anne Hidalgo, Christine Angot, Caroline Fourest, Jean-Claude Milner, Haïm Korsia, Douglas Murray, Levi Matusof, Jean-Michel Blanquer, Sandrine Kiberlain, Nils Minkmar, Philippe Val, Maurizio Molinari, Thorniké Gordadzé, Nathan Devers, Daniel J. Ramirez, Lior Ashkenazi, Émilie Moatti, Justine Lévy, Yann Moix, ou encore Yvan Attal, Patrick Bruel, Delphine Horvilleur et Manuel Valls ont pris la parole tour à tour pour dénoncer une vague de haine de plus en plus grande depuis le 7 octobre dernier.

Bernard-Henri Lévy a ouvert cette soirée en dénonçant « la menace existentielle » qu’est l’antisémitisme pour l’Europe « en crise » : « L’Europe est aujourd’hui au bord de l'abîme, non pas pour des raisons économiques, culturelles ou politiques, mais suite au retour foudroyant de la haine des Juifs qui prend depuis quelques mois des formes inédites et d’une violence extrême ».

« Les persécutions et les pogroms, la Shoah, l’antisémitisme du bloc communiste puis l’antisémitisme contemporain, qu’il soit antisioniste, islamiste ou complotisme, ont eu presque raison de 2 000 ans de vie juive. Comment l’Europe en est-elle arrivée là ? » questionnait Yonathan Arfi, Président du Crif, avant de réclamer « un message clair de rejet de l’antisémitisme qui propsère dans le sillage du 7 octobre ».

En amont des élections européennes du dimanche 9 juin, il a également rappelé la « communauté de destin entre l’idéal européen et la condition des Juifs » en ajoutant qu’il ne « peut pas y avoir de Juifs heureux dans une Europe qui ne le serait pas ».

 

 

Vous pouvez visionner l'intégralité de cette soirée exceptionnelle ci-dessous : 

 

 

 

Yaël Braun-Pivet, Présidente de l’Assemblée nationale dénonçait quant à elle l’antisémitisme contemporain dans notre société : « Depuis mon éléction, j’ai déposé pas moins de 48 plaintes pour menaces de mort et outrages, dont 24 sont clairement motivées par l’antisémitisme. Elles méritent une réplique, pour éviter une banalisation ».

« 1 700 actes antisémites depuis le 7 octobre (+ 1 000 % par rapport aux trois dernières années), 1 434 dans la rue, sur les réseaux sociaux, à l’école. Cela n’a rien de résiduel. Rien. Il est temps de réagir, de se ressaisir. »

Gérard Larcher, Président du Sénat, a également répondu présent à l’invitation de Bernard-Henri Lévy.

 

 

S’en est suivi une prise de parole de la Maire de Paris, Anne Hidalgo : « Oui l’Europe est aujourd’hui au bord d’un précipice. L’Europe est gagnée par cet antisémitisme qui se banalise et qui, ici aussi, à Paris et en France, gagne du terrain. La question de l’antisémitisme pose une question existencielle aux humanismes que nous sommes, et aux démocrates que nous sommes. Il y a une volonté de nous atteindre et de nous diviser. Nous ne lâcherons strictement rien ».

Caroline Fourest, journaliste et écrivaine a également apporté son soutien à la communauté juive : « Nous sommes ici pour dire aux Juifs de France qu’ils ne sont pas seuls, que nous avons peur avec eux, que nous pensons avec eux aux otages, et que nous sommes décidés tous ensemble à combattre cette haine qui mélange tout ». 

 

 

Enfin, l’ancien Premier ministre Manuel Valls clôturait cette soirée avec un discours très fort : « Israël est aujourd’hui mis sur le banc des accusés et passe aujourd’hui du statut de victime, au statut de bourreau, en oubliant les otages. Où est la responsabilité des uns et des autres ? Nous avons en tant qu’Européens une responsabilité vis-à-vis d'Israël, la seule démocratie du Proche et du Moyen-Orient ».

 

 

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