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Partis tôt le matin de la région lyonnaise, les trois bus affrétés par le Crif ARA, ont acheminé les élèves des lycées professionnels et technologiques, La Mache et la SEPR (Lyon), du lycée général Notre-Dame de Bellegarde (Neuville-sur-Saône), du collège Mère Térésa (Villeurbanne) et du collège Lassagne section SEGPA (Caluire) sur le site exceptionnel de la Maison d’Izieu.
Avant de commencer cette journée dense en activités et intense en émotion, les membres du Crif ARA, Serge Allouche, Chantal De Santis et, Sylvie Altar, secrétaire générale et également enseignante d’Histoire ont présenté le Crif, ses missions et les objectifs du programme « Faire ensemble pour vivre ensemble ».
Ensuite, répartis en cinq groupes soigneusement mélangés pour plus de mixité, ils ont suivi la visite toujours aussi émouvante de la Maison d’Izieu avec sa salle de classe, ils ont pu lire les lettres d’enfants de la colonie dont celles adressées à leurs parents souvent déjà déportés et ils ont déambulé dans l’exposition permanente avec sa très riche muséographie. Les médiateurs de la maison, ont souligné plus particulièrement l’atmosphère de l’époque, la vie de la colonie d’Izieu et le quotidien des enfants, la rafle du 6 avril 1944, le procès Barbie à Lyon, premier procès en France du crime contre l’humanité.
Des ateliers, portant sur les « Stéréotypes et les Préjugés », ont également été organisés afin de promouvoir un environnement plus inclusif, de sensibiliser contre les discriminations et d’éviter les généralisations. Les échanges entre jeunes et avec les médiateurs ont amené les groupes à se questionner sur leurs propres préjugés parfois inconscients, prenant consciences de ceux-ci.
Cette journée a ainsi encouragé au dialogue ouvert et respectueux sur les différences.
En somme, cette visite a confronté les jeunes à l'histoire tragique de la persécution des Juifs et de la Shoah pendant la Seconde Guerre mondiale suscitant des émotions très diverses mais surtout permettant de comprendre le contexte historique mais également d’analyser l’idéologie génocidaire orchestrée par les Nazis, appliquée avec zèle par l’État français et relayée par des Français passifs qui dans leur inaction ont accepté le pire.
Un volet du « Faire ensemble pour vivre ensemble » qui vise à tirer les leçons de l'Histoire et l'importance de la préservation de la mémoire collective pour éviter que de tels événements ne se reproduisent. Cela a également conduit à une réflexion sur les conséquences de l'ignorance, de l'intolérance et de la haine.