- English
- Français
Dimanche 28 mai, alors qu’elle était interviewée par Frédéric Haziza sur Radio J, la Première ministre Élisabeth Borne a déclaré que le Rassemblement national était « l’héritier de Pétain ». « Je ne crois pas du tout à la normalisation du Rassemblement national. Je pense qu’il ne faut pas banaliser ses idées. […] Je n'ai jamais entendu Marine Le Pen dénoncer ce qu'ont pu être les positions historiques de son parti et je pense qu'un changement de nom ne change pas les idées », avait-elle également expliqué.
Quelques jours plus tard, le Président de la République a commenté ces déclarations à l’occasion du Conseil des ministres : « Il faut combattre l’extrême droite mais on ne la combat pas avec les mots des années 90 et des arguments moraux, ça ne marche plus ».
Ce mercredi 31 mai, face à la multitude de réactions, il a ensuite clarifié son propos devant la presse à Bratislava : « Je pense qu’en effet on ne peut plus battre dans nos démocraties l’extrême droite simplement avec des arguments historiques et moraux », tout en affirmant sa « confiance » en la Première ministre.
On peut débattre de la meilleure stratégie face au RN. Mais renoncer à rappeler son histoire, c'est faire le lit de sa banalisation.
Le projet RN reste un projet d'exclusion. Rappeler ce qu'est le RN n'est pas suffisant mais c'est toujours nécessaire.
— Yonathan Arfi ( @Yonathan Arfi ) May 30, 2023
Interviewé sur Radio J, Yonathan Arfi, le Président du Crif, a exprimé son accord avec les propos de la Première ministre, notamment sa volonté de ne pas « banaliser » l’extrême droite : « Les partis qui se situent à l'extrême ne sont pas des partis ordinaires ; il n'y a pas de normalisation possible ». Selon lui, évoquer le passé du Rassemblement national constitue ainsi une « réalité historique » : « Il ne s’agit pas de la nier, il faut la rappeler ».
À lire aussi :