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Crédits photos : ©Agir ensemble
Étaient ainsi présents Bernard-Henri Lévy, mais aussi Manuel Valls, ancien Premier ministre, Mona Jafarian, Présidente et co-fondatrice de « Femme Azadi », Laurence Ferrari, journaliste, Jean-Michel Blanquer, ancien Ministre de l’Éducation nationale et Président du Laboratoire de la République, Anne Berest, romancière et scénariste, et Michaël Prazan, écrivain et réalisateur.
« Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Quel plaisir de vous retrouver aussi nombreux et pourtant autour de sujets aussi graves…
J’ai la conviction que l’essentiel aujourd’hui est dans une confrontation, sourde, mais évidente, plus large entre la démocratie libérale et plusieurs formes de populismes et de totalitarismes qui mettent profondément en cause ce que nous sommes. Ils s’attaquent aux valeurs universelles, celles de 1789 évidemment, à notre héritage commun, la démocratie, le respect de l’être humain et de l’altérité, au respect de l’État de droit et de la séparation des pouvoirs, à l’égalité entre les femmes et les hommes, à la liberté de conscience, de croire ou de ne pas croire, de penser, d’écrire ou de caricaturer, à la culture…
Les lignes de front sont nombreuses.
Elles ne se résument pas à une confrontation entre l’Occident et le reste du monde. Entre le bien et le mal. Je n’aime pas cette lecture caricaturale.
Le populisme est d’abord notre ennemi intérieur qui s’attaque à nous-mêmes, à nos systèmes démocratiques. Comme dans les années trente, il est d’abord occidental...
Nous savons tous ce que peut représenter comme danger majeur l’élection de Donald Trump en novembre prochain, pour la démocratie américaine, pour l’Alliance atlantique, pour nous européens, pour l’Ukraine évidemment.
Vous imaginez un monde avec d’un côté Trump et de l’autre Le Pen… ? Ce scénario n’est pas impossible…
Voilà pourquoi la première ligne de front est en Ukraine où se joue notre avenir. Celui de l’Europe, de nos intérêts fondamentaux et de la démocratie. Tout doit être fait pour soutenir le valeureux peuple ukrainien, tout doit être fait pour que la Russie ne l’emporte pas, tout doit être fait pour que le droit international et la justice l’emportent. Tout !
Et merci cher Bernard-Henri Lévy d’éclairer avec constance et courage, sur ce sujet comme sur tant d’autres, nos consciences.
L’autre ligne de front, c'est la guerre que nous mène l’islamisme dont la matrice est la haine des Juifs.
Nous sommes un 19 mars, et mon cœur se serre, cher Arié Bensemhoun. Il y a douze ans, notre pays était frappé à Montauban et Toulouse. Il y a douze ans, jour pour jour, nous nous retrouvions dans la cour de l’école Ozar Hatorah martyrisée par un terroriste islamiste.
Je veux saluer la mémoire de Samuel Sandler. Ce père, ce grand-père qui a connu le pire et qui a toujours gardé une dignité exemplaire. Il incarnait le meilleur de la France et du monde juif.
Cher Arié, il est logique que nous nous retrouvions, une nouvelle fois, ce soir, tous les deux, au nom d’une belle amitié et de combats communs, dans ce moment si périlleux pour notre pays.
Merci pour ton engagement et l’organisation, grâce à ton équipe aussi, de ce magnifique rassemblement.
L’Europe est plus que jamais la cible du djihadisme et de l’islamisme.
Leur stratégie est de long terme en se structurant d’abord dans les pays européens où vivent d’importantes communautés musulmanes. Leur but est de nous attaquer non seulement de l'extérieur, mais surtout de l'intérieur, de nous frapper en plein cœur pour semer la terreur et la division.
La France est visée, depuis de nombreuses années, dans ses dimensions démocratique, laïque, chrétienne et juive, parce que notre civilisation est millénaire, parce que nous sommes le pays des Lumières et que nos valeurs sont universelles. Notre école et nos enseignants si courageux sont frappés. La presse aussi et à tout jamais, Charlie Hebdo et sa rédaction incarnent la liberté et la France de Voltaire et de Rabelais.
Nous avons oublié ce qu'est le temps long et nous ne pensons pas le phénomène entre chaque attentat. Nous serons malheureusement frappés de nouveau. J’avais dit à des jeunes lycéens au-lendemain des terribles attaques de janvier 2015 : « Vous êtes une génération qui vivra avec le terrorisme ». Ce n’est pas agréable à dire ni à entendre. Il faut rappeler en permanence aux Français que ce combat sera long et difficile.
Nous avons donc besoin d’une mobilisation de toute la société, partout.
Cette guerre est nourrie par l’islam politique et les Frères musulmans. Il faut bien comprendre le lien entre les djihadistes et l’islamisme qui valide idéologiquement les ruptures avec la société. Prenons bien conscience que nous avons chez nous des milliers de personnes radicalisées qui représentent une menace majeure.
Il faut d’abord compter sur nos forces de sécurité et nos armées, sur le travail patient de nos services de renseignement et de la Justice.
Mais nous devons mener une guerre idéologique, intellectuelle et culturelle contre l’islamisme. Il faut comprendre que l’islam et les musulmans sont pris, depuis une quarantaine d’années, dans les convulsions de notre monde contemporain : révolution iranienne, chute du mur de Berlin, guerres en Afghanistan, soutien de l’Arabie Saoudite et du Qatar à l’islam fondamentaliste, fatwa de Khomeini contre l'écrivain britannique Salman Rushdie, guerre civile algérienne qui a fait 150 000 morts dans les années 90, attentats du 11 septembre 2001… Puis en Europe.
Le grand défi est donc au sein de l’islam, il faut empêcher la collusion entre l’islam fondamentaliste et l’islam modéré. Les musulmans d’Europe sont l’objectif des islamistes, ils veulent les séparer du reste des citoyens, ils espèrent des représailles contre eux et des attaques contre des mosquées pour provoquer un climat de guerre civile... C’est pourquoi il faut les protéger, mais aussi les rappeler à leurs propres responsabilités. Tous les musulmans doivent se lever contre cet islamisme. Je suis particulièrement inquiet quand je lis que 57 % des jeunes musulmans considèrent que la charia est plus importante que la loi de la République. Si nous ne sommes pas capables de bâtir en Europe un islam des Lumières, qui passe notamment par la promotion d’intellectuels musulmans porteurs de nos valeurs, par un travail d’interprétation du Coran, par un contrôle des imams, par une rupture de fait avec l’islam des pays d’origine, le pire est possible. C’est-à-dire la confrontation.
Le chemin de crête est étroit. Nous sommes des démocraties, des États de droit, et aussi des sociétés confrontées à une crise de confiance sans précédent. C’est un moment difficile, redoutable. Défendre cette démocratie, notre civilisation, des sociétés sécularisées ou laïques, tolérantes, avec notre héritage judéo-chrétien, y intégrer l’islam de millions de citoyens qui ne partiront pas et dont une grande majorité – il faut le rappeler – rejette l’islamisme, est une tâche considérable et cruciale.
Mais quel est le lien avec Israël ?
C’est la même ligne de front.
Oh, évidemment, avec toutes les différences et les nuances.
Mais Israël, seule démocratie de la région, société ouverte, où vivent avec les mêmes droits que le reste de la population deux millions d’Arabes israéliens, est attaquée par les islamistes du Hamas.
Je veux vous dire un mot plus personnel.
Je me rends régulièrement en Israël depuis plus de quarante ans.
Je n’ai rien oublié de mes rencontres avec les jeunes travaillistes au début des années 80, de mes déplacements insouciants en Cisjordanie, de mes séjours dans des kibboutz, du jumelage plus tard aussi de la ville d’Évry avec le camp de Khan Younes au sud de Gaza (avant la prise de pouvoir du Hamas)…
J’ai pleuré Yitzhak Rabin, l’homme des Accords d’Oslo qui avait soulevé tant d’espoirs, assassiné par un juif fanatique. Je me souviens encore de ma dernière discussion en 2015 avec Shimon Pères qui croyait toujours dans la paix et qui imaginait ce qui allait se traduire par les Accords d’Abraham.
J’aime ce pays, ce peuple, son dynamisme, sa résilience, sa force, son armée, Tsahal, courageuse, jeune et populaire… mais je n’ignore rien de ses faiblesses et de ses fractures.
« Je l’aime, ce peuple – monde, coincé sur la minuscule bande de terre qu’a fini par lui consentir, il y a trois quarts de siècles, un Occident et un monde dégoulinants de tout le sang juif versé dans le torrent des siècles et j’aime ce miracle d’endurance et d’intelligence, de lucidité et de bonté : alors que, comme au premier jour, exactement comme au premier jour, il entend ses voisins hurler à la mort, il reste dans sa majorité, fidèle à ses principes fondateurs et encore prêt à la paix le jour où les autres le seront aussi. »
Ces mots ne sont pas les miens, vous les trouverez dans le merveilleux ouvrage de Bernard-Henri Lévy. Si fort, si juste, si personnel.
Je les fais miens.
Je ne sais plus combien de fois, je me suis rendu en Israël.
Mais depuis le 7 octobre, tout a changé.
Je l’ai senti au fond de moi, sur place, à tes côtés, cher Arié et aux côtés des députés que je salue et qui nous accompagnaient. Quelques jours après le 7 octobre… nous étions plongés dans le désarroi et l’incompréhension d’un pays, l’horreur des actes perpétrés, l’odeur de la mort, la douleur, la dignité et les larmes des familles et des proches des victimes et des otages – les Français et tous les autres –, la réaction de Tsahal… Nous ne sommes pas revenus indemnes…
Mais nous avons également tout de suite compris et anticipé la mécanique implacable du « oui… mais », ce nouveau négationnisme, qui allait se mettre en place pour effacer ce crime… et faire de la réaction de l’agressé… la cause de tous les maux.
Pire encore, la victime l’aurait, au fond, quand même bien cherché ! Ah, si la honte avait un visage...
Car, ce que je comprends en écoutant depuis le 7 octobre beaucoup de commentateurs, c’est bien que tous les malheurs du monde sont à imputer à l’État d’Israël. D’ailleurs, comme nous l’avons entendu à la télévision, les Israéliens de la rave party massacrés, avaient-ils seulement conscience de « l’indécence » de leur célébration dans la mesure où à quelques centaines de mètres à vol d’oiseau, les Palestiniens, eux, vivaient dans « une prison à ciel ouvert » ?
Le 7 octobre, des femmes enceintes ont été éventrées. C’est insoutenable, nous le condamnons, mais sur le temps long, la politique de « colonisation » n’a-t-elle pas aiguisé la haine ?
Des nourrissons ont été décapités. C’est de la barbarie, certes, mais le blocus de Gaza, sur le temps long, a mis toute une jeunesse en cage.
Des grands-mères ont été égorgées, leurs cadavres piétinés. C’est horrible, mais n’est-ce pas Netanyahu qui, sur le temps long, a lui-même fait grandir le Hamas ?
Le malheur d’Israël, au fond, il se l’est causé tout seul.
On exige d’Israël et de son « odieux gouvernement » de la tempérance, de la mesure, de la retenue... De l’exemplarité, peut- être ? En tout cas, on exige du pays, qui n’attend que notre avis, une réponse « ciblée et proportionnée » qui, ainsi seulement, serait légitime…
Oui, voilà ce que l’on entend en France, voilà ce que dit notre diplomatie, si peu imaginative, si lâche, si lâche, oui à l’instar d’autres chancelleries – et je n’évoque même pas l’Organisation des Nations Unies (ONU) totalement décrédibilisée – bien loin de toute idée de la réalité du terrain.
On exige un cessez-le-feu définitif... Mais ce serait une victoire pour le Hamas !
On propose une solution à deux États – j’y suis favorable… mais maintenant ? Tout de suite ? la belle affaire, comment ? avec qui ? …
Mais cela justifierait aujourd’hui le 7 octobre et les atrocités du Hamas !
Où ces gens ont-ils la tête ?
Dans le bruit et le fracas de la réprobation internationale, j’attends encore une chose, que je n’ai pour l’instant pas entendu : est-il venu à l’idée de quiconque de demander au Hamas de faire preuve de tempérance et de contenir sa violence ?
Qui exige au Hamas de rendre la liberté aux otages, fruits d’un marchandage ignoble, de rendre les armes, d’exiger à ses dirigeants de se rendre ou de partir loin…
Et pourtant, si ces conditions étaient mises en œuvre, la guerre s’arrêterait !
La vérité est que sans le Hamas — organisation islamiste fondée par les Frères musulmans –, Israël ne serait pas en guerre permanente pour sa défense et celles de ses citoyens face au flux ininterrompu de roquettes envoyées sur le territoire israélien et dont la puissance technologique leur évite de pleurer chaque fois de plus de nouveaux morts.
Sans le Hamas, il n’y aurait pas eu de 7 octobre, il n’y aurait pas non plus d’otages, ni la guerre.
Voilà ce que devrait défendre notre diplomatie plutôt que de ressortir les mêmes éléments de langage depuis des décennies…
Nous voulons tous arrêter la guerre avec son cortège de violences, de morts, de souffrances, avec, en première ligne, les Israéliens qui pleurent d’envoyer leurs enfants au combat et les gazaouis transformés en bouclier humain par le Hamas. Toute vie se vaut. Mais pas les intentions…
Alors disons les choses clairement :
Je n’ai aucune sympathie pour le gouvernement de Benjamin Netanyahu et ses ministres ultras, pas plus d’une grande partie de la population israélienne qui voient leur pays s’enliser dans une impasse politique depuis trop longtemps. À la fin de la guerre, les Israéliens exigeront des explications, ils choisiront eux seuls, souverainement, de tourner cette page douloureuse. C’est à eux de décider... pas à nous. Car les Israéliens forment une belle démocratie vivante.
Mais ils devront relever d’autres défis que nous ne pouvons pas ignorer, ceux posés par le Hezbollah et bien entendu l’Iran. Et là aussi, nous sommes pleinement concernés.
Nous le savons, la paix passera d’abord par l’élimination de l’appareil terroriste du Hamas. C’est la condition première pour rétablir une Autorité palestinienne digne de ce nom, à Gaza et en Cisjordanie, à condition que celle-ci change, que ses responsables corrompus et décrédibilisés soient renouvelés. Avec l’engagement d’Israël, qui exigera une sécurité absolue à ses frontières, avec le soutien de la communauté internationale et des pays de la région, il faudra trouver une solution politique pour le peuple palestinien qui a le droit de maîtriser son destin.
Il faudra évidemment du temps… beaucoup de temps. Rien ne sera facile, vous le savez. Et il faudra prolonger la belle réflexion que nous a livrée Jean-Michel Blanquer.
Le 7 octobre fut la pire attaque qu’Israël ait eu à connaître dans son histoire. La barbarie qui s’est exprimée et l’inhumanité des actes nous ont donné, à tous, une leçon sur l’ennemi que les Israéliens ont à combattre.
Les nôtres n’ont été et ne sont pas bien différents. À Toulouse, à Nice, à Conflans Ste-Honorine ou à Paris… voyez le lien entre le Bataclan et la rave party dans le Néguev.
Si évident…
C’est pourquoi il faut défendre le droit d’Israël à se défendre.
C’est même un devoir de réponse d’un État démocratique et protecteur envers ses citoyens. N’en déplaise à certains, la France elle-même a eu à faire ce choix au lendemain des attaques de novembre 2015.
Et pendant qu’Israël se bat comme les Ukrainiens, aussi pour nous, pour la défense de nos valeurs, nous devons être d’un soutien irréprochable.
Il ne nous reste plus qu’à faire front commun face à l’obscurantisme.
Nous devons nous mobiliser contre la haine des Juifs qui déferle sur nos compatriotes depuis le début du conflit avec le groupe terroriste.
Trop longtemps, nous avons été seuls, quelques-uns, à dénoncer cette propagation de la haine des juifs sur fond de montée de l’islamisme et de complicités abjectes d’une partie de la gauche et des lâches de tous les partis…
Les Juifs de France ont connu le supplice d’Ilan Halimi. Ils ont vu le déni de justice qu’avait eu à subir, après sa mort, Sarah Halimi.
La tuerie de Toulouse, celle de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, la mort, en 2018, poignardée à son domicile, de Mireille Knoll, rescapée de la Shoah, ont révélé cette évidence : la France des Droits de l’homme et de l’affaire Dreyfus redevenait un pays où l’on pouvait mourir parce que simplement juif.
Et depuis le 7 octobre, l’angoisse et l’incompréhension sont de nouveau là. La peur aussi, elle se traduit par une kippa que l’on ne porte plus, un nom sur une boîte à lettres que l’on efface, une mezouzah que l’on enlève... et voilà qu’à Sciences Po Paris, on ne laisse pas entrer dans une réunion une étudiante parce qu’elle est juive, pardon sioniste !!!
Comme ces femmes juives, expulsées des manifestations du 8 mars, parce qu’elles voulaient rappeler les crimes et le féminicide sans comparaison du 7 octobre.
Mais, c’est insupportable. Ce n’est pas cela la France. Il est temps de se révolter !! Et d’imposer partout la République !
Alors, cher Bernard-Henri Lévy, Israël est-il seul ? Solitude d’Israël, écrivez-vous … Les juifs sont ils seuls ? Oui, vous avez raison : « Pas une terre, sur cette planète, qui soit un abri pour les juifs, voilà ce qu’énonce le 7 octobre ».
Ne pas le comprendre, c’est ne rien comprendre à ce que nous vivons, à ce que ressentent les Israéliens, à ce que ressent le monde juif…
Beaucoup ne le comprennent pas... d’où les absences criantes à la manifestation du 12 novembre dernier contre l’antisémitisme et pour la République…
Nous avons le devoir impérieux du respect sans faille de l’histoire des juifs dans notre pays et de leur douleur passée.
Je ne cesserai de le répéter :
Sans les juifs de France, la France ne serait plus la France…
Ce devoir nous rattache aussi, par des liens fraternels, à Israël.
Ce soir, je veux dire au peuple israélien, à mes compatriotes juifs, que grâce à ce magnifique rassemblement, à notre engagement, au mien, comme à celui d’une majorité de Français, vous n’êtes pas seuls !
Je l’aime ce peuple — monde… oui… il a le droit, le devoir de vaincre, pour lui, pour eux, pour nous…
Là-bas se joue aussi notre avenir, notre destin.
Le 7 octobre est un révélateur des dérives d’une partie de la gauche – les fameuses « gauches irréconciliables »-, des ravages de l’islamo-gauchisme, du wokisme dans nos universités, du relativisme, du rôle des réseaux sociaux, des théories complotistes qui convergent dans leur haine des valeurs universelles et donc des juifs.
Oui. C’est la même ligne de front.
Être patriote et républicain, c’est le comprendre.
Le 7 octobre est donc un révélateur qui nous oblige à un sursaut.
Seuls le républicanisme et une défense intransigeante des valeurs universelles, de la laïcité, de notre école, de notre langue, de l’unicité de la France le permettront.
C’est une autre histoire ?
Non, c’est la même.
Et nous nous retrouverons pour en reparler et agir ensemble.
Alors, soyons à l’offensive !
C’est le pacte que nous scellons au cours de cette belle soirée !
Merci. »
Manuel Valls, ancien Premier ministre