Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Salah Hamouri

02 Février 2023 | 326 vue(s)
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Actualité

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Des 27 avril au 10 juin 2016, se tiendront les journées nationales des Mémoires de la traite de l’esclavage et de l’abolition.  Souvenons-nous.

Nouvelle erreur de casting - Au lendemain de l'émission Dialogues Citoyens, retour sur Marwen Belkaid, un invité pas comme les autres.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

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Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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Opinion

Par Chloé Blum

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

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Madame Florence Delaunay, militante écologiste et cycliste, 19e adjointe au Maire de Lyon, Gregory Doucet, et en charge des déchets, cela ne s’invente pas, n’oubliera pas cette matinée du dimanche 29 janvier, où son Maire, qui préférait fêter l’année du lapin avec les bouddhistes lui avait assigné la corvée de représenter la municipalité à la commémoration de la libération du camp d’Auschwitz. Monsieur Doucet n’avait jusque-là marqué le débat national français que par son hostilité au Tour de France. Il le trouvait trop polluant, ce qui lui avait valu une volée de bois vert, à tous les sens du terme, de la part d’experts qui se sont régalés à montrer que la bicyclette fièrement exposée par Grégory Doucet comme marque de son engagement écologique avait une empreinte carbone exceptionnellement élevée…

Mais il s’est dépassé, ce qui est après tout le propre du sportif, en cherchant à montrer qu’il était aussi un humaniste soucieux de dialogue.

Il a donc concocté un colloque d’experts, un vrai, équilibré et nuancé, sur les trente ans d’Oslo. Les accords ont été signés en septembre et il n’y avait donc pas urgence, mais Lyon ferait ainsi figure de précurseur et profiterait de l’aura d’une vedette médiatique récemment arrivée sur notre sol : furent invités un professeur de sociologie de la très militante Université palestinienne Bir Zeit, là où Lionel Jospin fut salement caillassé en février 2000, un Belge spécialiste d’aide à l’enfance sans rapport évident avec le Moyen Orient, le Président d’Amnesty International France, dont les déclarations anti israéliennes ont été encore plus dures que celles de son association mère, ce qui n’est pas peu dire, et la vedette en question, un avocat franco-palestinien, « militant des Droits de l’Homme » et « ancien prisonnier politique », du nom de Salah Hamouri...

Et ce nom-là n’est pas passé. 

Résident de Jérusalem Est, de père palestinien, de nationalité française grâce à sa mère, originaire de Bourg-en-Bresse et enseignante dans une école chrétienne de Jérusalem, il était dès l’âge de 16 ans un militant activiste, arrêté à plusieurs reprises par les autorités israéliennes. En 2008, il a été condamné à sept ans de prison pour tentative d’assassinat du Rabbin Ovadia Yosef. Il avait alors plaidé coupable dans une procédure de « plea bargain » propre au système anglo-saxon appliqué en Israël. Libéré 3 ans après dans l’échange de Gilad Shalit contre 1 000 prisonniers palestiniens, devenu avocat à la suite de ses études en prison, il est de nouveau arrêté en 2022 et expulsé en France le 18 décembre. À son arrivée, il déclare qu’il est victime d’une déportation, d’une épuration ethnique et que cette décision terrible est destinée à faire peur à tous les militants palestiniens. Un discours, donc, particulièrement modéré… !

Pour la peur que son traitement pourrait susciter parmi les prisonniers, on repassera. Qui parmi les déportés a -t-il été reçu en héros comme Salah Hamouri l’a été par la NUPES à l’Assemblée nationale ? Qui est devenu citoyen d’honneur de plusieurs villes de France, Stains, Vitry, Gennevilliers et j’en passe… ?

Il a épousé Elsa Lefort dont le père, Président de son comité de soutien, ancien député communiste, ancien secrétaire de Georges Marchais et Président de l’Association France Palestine Solidarité est très bien introduit dans les milieux dits progressistes.

Pour juger de la situation horrible à laquelle sont soumis les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, il faut regarder une photo, obligeamment prêtée par la famille de Salah Hamouri, qui montre quatre prisonniers détendus et plutôt souriants, se tenant fraternellement par les épaules. Autour de Salah, il n’y a que du beau monde : Ahmat Saadat, secrétaire général du FPLP, condamné pour assasinat du Général Rehavam Zeevi, alors ministre du tourisme israélien, le célèbre Marwan Barghouti, du Fatah, commanditaire de plusieurs assassinats pendant la dernière Intifada et enfin, Samir Kountar dont le titre de gloire est d’avoir fracassé la tête d’une fillette de 4 ans après avoir tué son père.

Ce sont les héros de Salah Hamouri…

Il est resté évasif quand les journalistes lui ont demandé à sa libération s’il était membre du FPLP, comme l’en accusaient les Israéliens, mais il a vanté les actions de ce mouvement, défenseur, bien sûr, des Droits de l’homme. Son affiliation ne fait aucun doute. Une fois libéré, il a travaillé dans une association de soutien aux prisonniers palestiniens, Addameer, dont les liens avec le FPLP sont avérés par l’OLP elle-même . L’organisation israélienne NGO Monitor a récemment publié un dossier qui confirme ces liens sur la base de documents disponibles publiquement. En outre, le FPLP lui-même a récemment déclaré que Salah Hamouri était bien un de ses membres. 

Or, qu’est-ce que le FPLP ? Une organisation reconnue comme terroriste par l’Union Européenne et les États Unis, l’une des plus sanglantes parmi les organisations terroristes, créée par le sinistre Docteur Habache, une organisation dont on ne compte plus le nombre d’attentats, dont Carlos fut un des correspondants avec l’Armée rouge japonaise qui effectua le carnage de l’aéroport de Ben Gourion en 1972. L’un des derniers exploits répertoriés du FPLP est l’assasinat en 2019 d’une jeune fille de 17 ans, Rina Schnerb, assassinat appelé par l’organisation « l’action héroïque de Ein Bubin ». Cet assassinat explique probablement le regain d’attention récent porté aux militants du FPLP par les services de renseignement israéliens et la mise en détention administrative de Salah Hamouri avant son expulsion, sa « déportation ! », vers la France…

On peut supposer que le fait que le FPLP se présente comme une organisation marxiste-léniniste a séduit particulièrement Monsieur Lefort et ses amis communistes. Elle avait évidemment facilité la promotion financière et logistique du FPLP par la défunte URSS.

Pour le FPLP, la Palestine va d’évidence du Jourdain à la mer, toute compromission à ce sujet est un crime contre la Nation palestinienne et interroger Salah Hamouri sur le processus d’Oslo est donc aussi absurde qu’indécent. 

La préfète du Rhône, dès le jour de son arrivée à Lyon, a rappelé la loi au pitoyable Grégory Doucet qui , sous menace d’interdiction administrative pour menacer de trouble à l’ordre public, a renoncé à son colloque et probablement à son envie de nommer Hamouri citoyen d’honneur de la ville.

Il faut rendre hommage à la communauté juive lyonnaise qui, toutes organisations confondues, a montré de façon unanime sa détermination et son écoeurement. La malheureuse Madame Delaunay a prononcé son discours avec des dos tournés devant elle, dont celui du dernier survivant des camps, Monsieur Claude Bloch, jusqu’au moment où, quand elle évoquait une déportée morte peu auparavant, Madame Nathan, le fils de celle-ci lui interdise d’instrumentaliser le nom de sa mère ; dont la municipalité ne s’était pas beaucoup souciée avant son décès. Les services de la mairie ont alors coupé le micro…

Fin de l’histoire ?

Non. On peut être sûr que les manœuvres de falsification du conflit israélo-palestinien vont fleurir au cours de cette année. En témoigne ce colloque du 3 février 2023, organisé par l’inénarrable Madame Benbassa dans l’enceinte du Sénat, où en dehors de très rares historiens et chercheurs authentiques, qui serviront de caution, n’a été invitée que la fine fleur de l’israélophobie militante, Leila Shahid et Alain Gresh au premier rang…

 

Richard Prasquier 

 

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