Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Roch Hachana, il y a soixante ans : la crise des missiles de Cuba

29 Septembre 2022 | 73 vue(s)
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Actualité

Vendredi soir en l'espace de moins d'une heure, la France a connu le plus grave attentat jamais perpétré sur son territoire. En l’espace d’une trentaine de minutes, des terroristes ont attaqué la capitale à 7 endroits avec une minutie et une détermination macabres. 129 morts, 350 blessés dont 100 dans un état très grave. Les chiffres donnent le tournis. Moins de 48 heures après cette nuit d’horreur, n’en déplaise à certains, il est juste le temps de pleurer.

Des visages sur nos morts
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14 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

Les réseaux sociaux se sont mobilisés pour retrouver les personnes portées disparues, ceux dont nous n’avions pas de nouvelles. Les Amis, les familles, les anonymes partagent descriptions, photos et espoir.

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
#JeNaiPasPeur
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14 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

8H30. Au moment où les employés de la mairie qui font la circulation rangent leurs gilets jaunes, dans les classes, les écoliers ouvrent livres et cahiers. Alors que les hommes sortent de l’office du matin, croisant ceux qui distribuent l’édition du jour du quotidien Israël Hayom, les lycéens patientent à l’arrêt de bus, smartphone en main. Si le rideau de fer des boutiques est encore fermé pour une demi-heure, le cafetier lui prépare déjà son 17e café afour. Voilà à quoi ressemble la vie matinale à Raanana, petite ville près de Tel-Aviv. Et puis hier, mardi, tout a basculé.

Je suis Israélien, je suis Charlie
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13 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

Il est temps d'affirmer haut et fort que les islamistes veulent tuer des juifs !

Réaction suite à la nomination de l'Arabie Saoudite au Conseil des Droits de L'Homme.

L'Europe doit se mobilier pour le sort des réfugiés

Portrait de Olivier Rafowicz
Tel Aviv sur Seine
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12 Août 2015
Catégorie : Actualité

La ville blanche sera à l'honneur demain sur les berges de Paris Plage

Un bébé palestinien a été brûlé vif et ses parents ont été grièvement blessés vendredi lorsque des extremistes israéliens ont mis le feu à leur maison en Cisjordanie.
Un acte abominable , Israel doit prendre toutes les mesures nécessaires afin d'éliminer le terrorisme juif.
 

Iran's Ayatollahs were behind the bloody attack that hit the Jewish community center in Buenos Aires in 1994 that killed 84 and injured 230.

Portrait de Invité
Droit de réponse
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19 Juin 2015
Catégorie : Actualité

Hier Joel Amar nous a fait part de son analyse de la tribune d'A.B Yehoshua publiée dans Libération le 17 Juin dernier " Du bon usage du Boycott d'Israel".

Aujourd'hui, nous publions le " Droit de réponse " d' Alain Rozenkier, Président de " La Paix Maintenant"

Joel Amar analyse la tribune de l'écrivain A.B Yehoshua publiée hier dans Libération : " Du bon usage du Boycott d'Israel" 
Paru sur mediapicking.com

Viralité des messages, impunité des auteurs, Marc Knobel a choisi de faire le constat de la haine sur internet et de la responsabilité des réseaux sociaux.

Portrait de Invité
Retour sur les lieux du Crime
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29 Avril 2015
Catégorie : Actualité

« Ne pas témoigner serait trahir», Pierre Laurent, journaliste, a participé à la commémoration du soulèvement du ghetto de Varsovie le 19 avril dernier. Article publié dans l'Est Républicain.

 

"Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons" (Martin Luther King)

Tribune de marc Knobel publié dans le Huffinghton Post 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Pages

Opinion

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

On ne le dira jamais assez : la parution d’ouvrages de poésie, en général et dans le domaine juif en particulier est devenue assez rare pour qu’on ne salue pas avec plaisir la sortie d’un nouveau recueil. Dans ce nouveau livre, la peintre et poétesse Sarah Mostrel nous offre un ensemble de textes inspirés de la Bible et des textes fondamentaux du judaïsme.

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Portrait de Stéphanie Dassa
Documentaire Sauver Auschwitz
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23 Janvier 2017
Catégorie : Opinion

"Sauver Auschwitz ?" un documentaire diffusé le 24 janvier à 22h40 sur Arte 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Pages

Reportons-nous au 2 octobre 1962, trois jours, comme aujourd’hui, après le début de Roch Hachana. A Mourmansk, sur le  cercle arctique, quatre sous-marins nucléaires quittent le port. Leur destination, archi-secrète, c’est Cuba.

Quatre semaines plus tard, l’un d’eux est détecté dans les Caraïbes. Pour le faire remonter à la surface aux fins de contrôle, l’US Navy lance des grenades  de faible intensité, une procédure spectaculaire mais classique dont elle a informé l’Etat Major soviétique. Mais le sous-marin a essuyé une grosse tempête, il a perdu le contact avec Moscou, n’a pas les moyens non plus de communiquer avec les Américains, et son commandant, pensant que la guerre a commencé, perd les pédales et ordonne de lancer une torpille nucléaire. Sans le refus de son second, dont l’accord était réglementairement nécessaire, l’apocalypse nucléaire aurait pu être déclenchée . Les Américains ne savaient pas que les Soviétiques voulaient établir une base de sous-marins nucléaires à Cuba et cet épisode fut révélé quarante ans plus tard, quand un expert américain déclara: « Ce jour-là, un gars nommé Vassili Arkhipov a sauvé le monde ».

L’incident avait eu lieu trois jours après le célèbre et magnifique discours du Président Kennedy décrétant une quarantaine sur toutes les livraisons militaires à Cuba, quarantaine, pour éviter le terme de blocus, considéré comme un acte de guerre. Le 14 octobre des rampes de lancement de missiles  avaient été repérées à Cuba, à moins de 200 km des côtes de la Floride.

Les Américains, soutenus par leurs alliés et notamment par De Gaulle pourtant en désaccord avec l’Otan,  ont su formuler aux Soviétiques des menaces crédibles et leur détermination fit reculer un Khrouchtchev jusque là dans le déni et l’arrogance, poussé par un Fidel Castro belliqueux. En quelques jours, un accord fut trouvé et  la base de missiles démantelée. Khrouchtchev apparut le perdant du bras de fer, et cela contribua largement à  sa chute deux ans  plus tard.

Le souvenir de la crise des missiles est certainement présent dans la réaction américaine aux gesticulations de Poutine. A sa menace  d’utiliser l’arme nucléaire répond la très ferme déclaration, dont chaque mot est soigneusement pesé, de Jack Sullivan, conseiller à la sécurité nationale.

Vladimir Poutine avait dix ans pendant la crise des missiles, qu’il a étudiée au cours de sa formation au KGB. Quelles conclusions en a-t-il tirées ?

Il y a une douzaine d’années, j’ai eu le privilège de lui tenir un discours au Kremlin lors d’une rencontre avec le Congrès juif européen. J’ai exprimé ce qui m’angoissait alors, et qui m’angoisse aujourd’hui, l’acquisition de l’arme nucléaire par l’Iran. J’ai pensé à la crise des missiles de Cuba en disant à Poutine que, entre les mains de responsables rationnels comme Kennedy et Khrouchtchev, la bombe atomique avait été moins dangereuse qu’elle ne le serait dans celles d’un fanatique comme Ahmadinedjad, qui voyait dans le chaos nucléaire l’occasion du retour du dernier imam, le Messie des temps derniers.

Je m’adressais à Poutine comme à un dirigeant raisonnable et responsable, mais j’avais eu une impression sinistre de ma poignée de mains avec lui. Son regard que l’inexpressivité rendait glaçant, sans l’ébauche d’un sourire, était celui d’un tueur à gages. Dans son propre discours, il prétendit que la Russie était le seul pays au monde où l’antisémitisme n’existait pas. J’ai compris que sa vérité n’avait absolument rien à voir avec la vérité des faits.

Et maintenant ? On peut parier que pour Poutine, le Khrouchtchev de la crise des missiles est un contre-modèle, car il apparait comme un perdant. La réalité était plus complexe, avec le démantèlement des bases américaines en Turquie et en Italie, la survie assurée au régime castriste et, finalement, la détente Est-Ouest, mais l’image compte plus que la réalité. Avec sa petite taille qu’il cherche à masquer, Poutine, au sambo, la lutte russe, au judo ou en politique, a l’obsession de paraître dominer. C’est ce qu’accepte, ou acceptait, la majorité du peuple russe, habitué par l’histoire à brader sa liberté en échange de la stabilité et de la fierté de la force.

Alors qu’il s’agit de sa propre  survie, Poutine parle de la survie de la Russie, menacée par l’Occident. La victimisation est au centre du discours des dictateurs, qui disent ne rien faire d’autre que de réagir aux humiliations que les ennemis veulent infliger à leur peuple. En réalité, c’est lui qui aujourd’hui humilie la Russie, mais un Poutine qui prétend défendre une patrie que personne ne menace est un Poutine qui refusera de reconnaitre ses mensonges et ses échecs et fera tout pour garder son pouvoir. Ce Poutine acculé est particulièrement dangereux.

Il a déclaré en 2018 : "À quoi bon le monde, si la Russie n’en fait plus partie".  En fait, le garnement de Leningrad a le terrible moyen de frimer : "À quoi bon le monde, si je ne suis plus le chef ?"

On dit qu’il a cohabité  dans son enfance avec une famille juive religieuse, mais on voit mal Vladimir Poutine faire sa repentance à Kippour. Faut-il espérer qu’un second Vassili Arkhipov vienne sauver la Russie et le monde? Les experts qui pensent que si Poutine disparait de la scène politique, il sera remplacé par plus nationaliste que lui, sont plutôt pessimistes, mais le pire n’est jamais sûr.

Les jours redoutables où nous nous trouvons conduisent à la joyeuse conclusion de Simhat Thora.….

Bonnes fêtes et à la semaine prochaine

 

Richard Prasquier