Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Les aspects nouveaux de la propagande anti-israélienne

27 Février 2024 | 274 vue(s)
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Actualité

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

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Opinion

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

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Il fut un temps où d’âpres débats portaient sur une lettre : Israel devait-il se retirer « de » ou « des » territoires occupés (résolution 242 du Conseil de Sécurité) ?

Aujourd’hui, place à la simplification. Mitraillé d’images spectaculaires vite oubliés, le public en perd la trame et les grumeaux qui surnagent dans la bouillie des événements sont l’objet de reconstitutions aussi partielles que partiales. 

Dans la guerre informationnelle les « sionistes » ne font pas le poids.

Cela remonte à loin. Le 10 novembre 1975, la résolution 3379 de l’Assemblée Générale des Nations Unies assimilait le sionisme à un racisme. Grâce aux États Unis, cette résolution fut abolie en 1991 à la faveur de la décomposition du bloc communiste. Il n’est pas sûr qu’elle le serait aujourd’hui. La scandaleuse partialité de l’ONU et des individus qui ont été nommés dans ses différents organes résulte d’un rapport d’influence qui est un rapport de nombre très déséquilibré en défaveur d’Israël.

 

Aujourd’hui, dans les démocraties qui ont voté contre cette honteuse résolution, l’offensive anti-israélienne se développe de façon inquiétante. Le wokisme a substitué le victimisme au marxisme, il porte en bannière l’islamisme et prêche encore un mantra anticolonialiste vieilli et hémiplégique. Des jeunes en mal d’idéal universaliste et des politiciens en mal de clientèle sont les estafettes de ce nouveau totalitarisme qui, au-delà des Juifs, menace la liberté au nom de la liberté.

 

Le combat contre la diabolisation d’Israël ne vise pas à convaincre des convaincus, des dogmatiques et encore moins des fanatiques, mais à informer des citoyens sans préjugés, qui s’expriment peu sur les réseaux sociaux et qui comprennent que quand 1200 personnes ont été assassinées dans les conditions du 7 octobre, il est naturel de chercher à détruire une organisation qui a promis qu’elle recommencerait dès que possible. Ces citoyens, alarmés par les informations sur la guerre à Gaza, sont beaucoup plus ignorants qu’on ne l’imagine sur le conflit, bien que des sources d’information fiables soient facilement disponibles. Le temps n’est plus à l’explication historique, mais au déchiffrement de l’actualité.

 

Citons brièvement cinq thèmes.

1. L’occupation: non Gaza n’était ni occupée, ni une prison à ciel ouvert, mais une entité avec un gouvernement autonome totalitaire recevant de larges subsides financiers, utilisés pour construire une machinerie de guerre.  

2. L’idéologie: non, le Hamas ne veut pas libérer la Palestine sur la base des accords d’Oslo, mais éliminer tous les Juifs de cette terre, prélude à la réislamisation d’un Dar al-Islam dont la France n’est pas exclue.

3. Les destructions : on peut douter de la fiabilité des chiffres (exemple : l’hôpital al-Ahli), mais la guerre à Gaza entraine, comme toute guerre urbaine de nombreuses victimes civiles. Elle est aux yeux des experts d’une exceptionnelle difficulté : les immeubles protégés (hôpitaux, mosquées, écoles..) ont été systématiquement dévoyés vers des usages militaires et le réseau souterrain est tel que chaque bloc d’immeubles contient une sortie. Israël essaie de réduire les pertes, le Hamas cherche à les accroître pour mieux se victimiser. Quant à l’aide humanitaire, elle parviendrait mieux s’il n’en confisquait pas une grande partie. 

4. Le génocide : la seule partie génocidaire, c’est le Hamas qui dans sa charte, non abrogée, prône l’extermination physique des Juifs. Le CIJ n’a pas accusé Israël de génocide : c’est l’Afrique du Sud, qui l’a fait.

5. Benjamin Netanyahu : soutenir Israël, ce serait soutenir un Premier ministre insoutenable. Quoi qu’on pense de lui, c’est le peuple israélien tout entier qui mène cette guerre et le consensus au sujet de l’éradication de la capacité de nuisance du Hamas est total. 

 

Ce n’est évidemment là qu’une esquisse. D’excellentes initiatives se développent en réaction à l’avalanche de dénis et de mensonges. Un message clef : défendre Israël qui lutte contre un ennemi fanatisé ne reculant devant rien, c’est défendre notre liberté commune.

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif 

 

 

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