Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier – La famille Bibas et le quatrième cercueil

27 Février 2025 | 147 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
|
03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Pages

L’enterrement de la famille Bibas a uni le pays dans l’émotion. Des milliers d’Israéliens s’alignaient sur la route du cortège entre Tel Aviv et le cimetière de Nir Oz où Shiri, Ariel et Kfir furent enterrés dans le même cercueil. Ils seront physiquement unis et pour tous ceux qui gardent l’image de Shiri enserrant ses deux enfants dans ses bras au moment de son enlèvement, il ne saurait en être autrement. Le terroriste du Hamas qui a filmé la scène, comme le soldat nazi qui a photographié le petit garçon du ghetto de Varsovie, ont signé eux-mêmes la condamnation la plus explicite de leur idéologie barbare.

Dans un discours d’une déchirante simplicité, Yarden Bibas s’est accusé de n’avoir pas su les sauver et a supplié son épouse de le protéger de lui-même :  תשמרי עליי מפני עצמי (tichmeri al mipnei atzmi). Il a imaginé que ses deux fils « gingy », les deux rouquins, que l’on voit toujours rieurs sur les vidéos familiales, s’amusaient avec les anges, là-haut au-dessus des nuages…

Il ne fait pas de doute que le souvenir de la famille Bibas va hanter la mémoire d’Israël.

Le monde a oublié l’assassinat de sang-froid, à Itamar, de la famille Fogel, le père, la mère et leurs trois enfants, en 2011. Il s’agissait d’une implantation, cela a favorisé l’oubli. Les auteurs de ce crime horrible, les frères Awad, n’ont pas encore été libérés. Qu’en sera-t-il plus tard ? Je pense qu’Israël est suffisamment fort pour libérer même des criminels pareils, si cela peut sauver des otages. Mais malheureusement, je pense aussi que, eux ou d’autres, les candidats ne manquent pas, attirés par le martyre et les récompenses qui vont avec. Nous les avons vus, enthousiastes et souvent très jeunes, lors des exhibitions d’otages par le Hamas.

C’est le résultat du martèlement idéologique exercé sur des enfants depuis plusieurs générations par les organisations terroristes sous le regard complaisant de l’UNWRA. Tant que les effets de ce martèlement n’auront pas été éradiqués, Israël ne pourra laisser aux Palestiniens une capacité de nuisance.

Il y a eu en Israël des personnalités admirables qui ont œuvré à l’entente israélo-palestinienne. L’un d’entre eux s’appelait Oded Lifshitz, du même kibboutz Nir Oz que la famille Bibas.

C’est le quatrième cercueil du 20 février 2025.

Il avait 83 ans. Vétéran des guerres d’Israël, il était de ceux qui faisaient le plus pour les Gazaouis. Cette proximité, le kibboutz l’a peut-être payée cher, car les terroristes en connaissaient les recoins. À l’enterrement de son mari, Yocheved Lifshitz a déclaré : « Nous avons combattu toute notre vie pour la justice et pour la paix. À ma grande tristesse, nous avons été frappés par ceux que nous avions aidés ».

S’il y avait des Juifs israéliens qui soutenaient la Palestine, c’étaient les habitants de Nir Oz.

Les quatre cercueils nous le confirment : pour les Frères Musulmans, et le Hamas, ce sont les Frères Musulmans, il n’y a pas de place pour des Juifs sur cette terre et pour certains d’entre eux, il n’y a pas de place pour les Juifs sur la terre tout entière, article 7 de la charte. Les Juifs en diaspora se demandent qui dans leurs relations va lutter contre cette conception du monde et qui va s’en accommoder sous prétexte « qu’il faut comprendre le contexte ».

Je me rappelle ce mot de « contexte » auquel se référait Charles Enderlin quand, poussé dans ses retranchements par les contradictions factuelles, il accusait Tsahal d’avoir assassiné l’enfant Mohamed al-Dura, une affaire dramatique par ses conséquences datant d’il y a plus de vingt ans. Toutes les expertises indépendantes ont montré que c’était un mensonge mais Enderlin fut exonéré de sa diffamation pour de simples questions de procédure. Ce montage a malheureusement forgé une image du soldat Israélien tueur d’enfants qui s’est élargie au-delà des seuls faussaires du Hamas et dont, une génération plus tard, on perçoit les relents sous forme de crime rituel contemporain.

C’est cette diffamation que réalimente le petit Palestinien au keffieh dans la crèche. Il faut le dire et le redire, les enfants palestiniens morts sous les bombes israéliennes sont les victimes d’une guerre que le Hamas a voulue, dont il est fier et dans laquelle il a utilisé sa population comme un instrument de propagande. Les enfants Bibas, eux, ont été tués par préméditation et à mains nues, l’enquête médico-légale, dont les résultats détaillés ont certainement été adressés dans les services correspondants étrangers est formelle. Il est techniquement élémentaire de distinguer les effets d’un bombardement et ceux d’un étranglement, et finalement l’absence de controverse sur les conclusions de l’autopsie, en dehors de l’inénarrable Rima Hassan et de ses misérables complotistes associés, en dit long sur la réalité de ce crime impardonnable, même s’il ne faut pas croire que l’hypothèse mensongère d’un bombardement israélien ne sera pas reprise un jour ou l’autre.

Seuls les nazis ont justifié leurs crimes comme les tueurs et les imams du Hamas ont osé le faire, et encore ne s’en sont-ils pas vantés à l’extérieur.

Quiconque ne voit pas la différence entre le comportement des Israéliens, même si celui-ci ne relève pas tout le temps, malheureusement, d’un humanisme sans faille, et celui des organisations terroristes palestiniennes, est gangrené par la confusion morale.

Il ne faut pas rêver : les effets de l’endoctrinement religieux puissant et continu du Hamas dès l’enfance, dont Michael Prazan montre dans son livre d’accablants exemples, ne disparaîtront pas d’un revers de main ou d’une signature sur un morceau de papier : on devrait savoir aujourd’hui comme la déradicalisation est un processus incertain. Elle mettrait au mieux de longues années et personne n’en connaît la formule magique. Au surplus, il ne s’agit pas uniquement de fanatisme religieux mais d’un terreau culturel de valorisation de la violence. Je me souviens de Oum Khalsoum chantant au Caire en mai 1967 « Égorge » à une population extatique…

En revanche, je n’ai entendu aucune déclaration de haine à l’enterrement de la famille Bibas. Bibas, dans l’espagnol qui confond le b et le v, c’est « vivas », la vie.

Lehaïm

 

Richard Prasquier, président d’honneur du Crif

 

 

- Les opinions exprimées dans les billets de blog n'engagent que leurs auteurs -


Nous diffusons des cookies afin d'analyser le trafic sur ce site. Les informations concernant l'utilisation que vous faites de notre site nous sont transmises dans cette optique.En savoir plusOK