Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le Billet de Richard Prasquier - Abou Gosh

12 Juin 2023 | 177 vue(s)
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Actualité

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Opinion
Portrait de Stéphanie Dassa
Documentaire Sauver Auschwitz
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23 Janvier 2017
Catégorie : Opinion

"Sauver Auschwitz ?" un documentaire diffusé le 24 janvier à 22h40 sur Arte 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Mes précédentes chroniques, Djihad, Nakba, Russie ou Turquie, étaient plutôt inquiétantes et pour donner une tonalité positive à celle-ci, rien de tel que le sport. Après la victoire des jeunes israéliens sur le Brésil, Israël attend ce soir la demi-finale contre l’Uruguay. 

Mes compétences en football s’étant arrêtées à la défaite glorieuse de l’équipe de France de Kopa et Fontaine contre l’équipe du Brésil en 1958, je risquais de me ridiculiser dans un commentaire.

Mais je vais quand même parler de football et d’autres matchs internationaux, ceux que l’équipe israélienne d’Abou Gosh, composée de jeunes arabes de ce village et de jeunes juifs orthodoxes de la ville proche de Bet Shemesh, a livré contre les villes d’Île-de-France contenant ce qu’on appelle des « quartiers sensibles » : Sarcelles, Bobigny, Romainville cette année, Aubervilliers, Argenteuil et d’autres dans le passé.

Voici une quinzaine d’années que ces rencontres ont été initiées en Israël par le psychiatre Henri Cohen Solal, fondateur de Beth Esther et des Maisons d’accueil Beit Ham, avec les dirigeants des équipes de football Mohamed Jaber et Meir Rousso. En France elles sont soutenues par l’Union des Étudiants Juifs de France (UEJF) qui, avec SOS racisme, a su faire fructifier dans la banlieue parisienne un partenariat avec les villes et des éducateurs culturels et sportifs, que l’UEJF a d’ailleurs amenés à plusieurs reprises voir la réalité israélienne au-delà des clichés.

Le village d’Abou Gosh, à 10 kilomètres de Jérusalem ; c’est avant tout pour les Israéliens, le meilleur houmous du pays. Mais là ne s’arrêtent pas ses mérites.

L’ancêtre de la population, le dénommé Abou Gosh, aurait été amené au XVIème siècle par le sultan pour sécuriser l’accès à Jérusalem. Il venait, dit-on, du Caucase. Était-il tcherkesse ou tchétchène, nul ne le sait, mais Ramzan Kadyrov, le leader tchétchène à la sinistre réputation, fit construire en ce lieu une immense mosquée en mémoire de son père Ahmat, assassiné en 2004, l’homme qui après la première guerre tchétchène, passa dans le camp russe, facilitant grandement la victoire du jeune dirigeant Vladimir Poutine.

Abou Gosh est adjacent à Kiryat-Yearim, localité aux nombreuses yeshivot, siège de l’Arche d’Alliance avant la construction du Temple de Jérusalem.

Abou Gosh, c’est enfin, pour les chrétiens, le village d’Emmaüs, où le Christ ressuscité est apparu après la crucifixion, suivant l’évangile de Luc. Aujourd’hui, le magnifique monastère du XIIème siècle, propriété française, qui m’est particulièrement cher, est confié aux moines et moniales envoyés par l’abbaye du Bec-Hellouin. Ils ont établi des relations d’amitié exemplaires avec leurs voisins aussi bien Juifs que Musulmans.

Pendant la guerre de libération de 1948, c’est depuis Abou Gosh que partaient les soldats de la brigade Harel pour ouvrir la route de Jérusalem. La brigade, commandée par Yitzhak Rabin, enterrait ses nombreux morts dans le cimetière de Kiryat-Anavim, à la lisière du village. Pendant toute la guerre, Abou Gosh a gardé une stricte neutralité et sa population est restée sur place.

Abou Gosh n’est donc pas n’importe quel village arabe israélien. Ce lieu, aux noms divers dans l’histoire, a des consonances éparses, mais qui en font un symbole de coexistence.  

Pour une équipe de football, ce sport qui est un langage universel, et qui, comme la langue d’Ésope, est capable du meilleur et du pire, son nom est porteur d’espoir.  

Il existe sur le conflit israélo-arabe une masse d’analyses fouillées aussi objectives que possible. Cette masse pèse malheureusement peu devant un seul slogan virulent et imbécile : les « nazis sionistes », « l’apartheid » ou le « génocide des Palestiniens ».

Mais la mise en situation, rencontre ou visite, peut déclencher un choc de réel, susceptible de mettre à bas ces slogans. 

Pour des jeunes, côtoyer d’autres jeunes qui s’amusent comme eux et qui entretiennent, Juifs avec Musulmans, amitié et esprit d’équipe, est mieux à même de faire sauter les stéréotypes que de savantes dissertations sur le sujet.

C’est pourquoi je rends hommage à ceux qui portent ce travail de médiation sportive. Les plus valeureux, ce sont ces animateurs de quartier qui luttent contre les fourriers de la haine antisioniste, dont certains politiciens locaux se font malheureusement les relais, dans un choix électoraliste cynique et à courte vue. 

Ces animateurs modestes et anonymes sont les vrais défenseurs d’une France ouverte mais ferme sur ses principes universels, cette France qu’il ne faut pas laisser se déliter devant nos yeux…

 

Richard Prasquier, Président d'honneur du Crif

 

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