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Illustration : Déportés juifs forcés de travailler pour une unité de Sonderkommando 1005 posant à côté d'une machine à broyer les os dans le camp de concentration de Janowska.
Alter Fajnzylberg, déporté à Auschwitz-Birkenau d’avril 1942 à janvier 1945, y fut assigné pendant 18 mois lors de sa détention au camp.
Invité par la commission du Souvenir pour évoquer l’histoire de son père, Roger Fajnzylberg a d’abord raconté le long parcours pour parvenir à la publication des carnets, conservés dans une boîte à chaussures, avec l’aide de l’historien Alban Perrin qui a contextualisé les carnets et qu’il a traduit avec l’aide de son épouse Patricia Kowalczyk.
C’est grâce à la rencontre entre Roger Fajnzylberg et Alban Perrin que l’ouvrage a pu prendre une dimension supplémentaire.
Nous pouvons appréhender la vie d’Alter dans tout son ensemble et comprendre comment son passé de sonderkommando a influencé la suite de son existence et de ses engagements. Avant la déportation, Alter Fajnzylberg s’était illustré en tant que militant juif communiste participant à la guerre civile espagnole dans les brigades internationales. Il restera fidèle à l’idéal communiste toute sa vie en dépit de la distance prise avec le parti.
Ces cahiers mettent en relief le pan d’une vie hors du commun qui mêle résistance et existence brutale au sein du sonderkommando.
« Mir zenen do ! », « Nous sommes là ! » : Cette expression yiddish traduit aussi l’importance de la publication d’ouvrages et de témoignages, c’est par elle que la permanence de la mémoire peut perdurer et par elle aussi que les connaissances et le savoir s’affinent.
La rencontre s’est clôturée avec une discussion autour de l’ouvrage.
Référence bibliographique :