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Il y a 80 ans, le 21 février 1944, au Mont Valérien, 23 résistants membres des FTP-MOI, tous membres du Groupe Manouchian sont fusillés.
Manouchian, chef des FTP MOI a succédé à Boris Holban, juif originaire de Russie qui a fixé tout le cadre de la formation.
Une des particularités de cette organisation était sa division en sections. L’une des plus importantes était son détachement juif qui s’est illustré dans des actions spectaculaires en n’hésitant pas à commettre des attentats contre les Nazis.
Entre juillet 1942 et novembre 1943, plus de 200 actions de résistance sont menées : déraillement de trains, attaque de convois, assassinat de soldats d’occupation...
Ces hommes prenaient un double risque : non seulement ils étaient traqués en tant que Juifs mais aussi comme résistants. Leur audace, leur courage, leur jeunesse ne cèdent rien à l’oubli : ce soir, à 18h30, leur souvenir accompagnera dans sa dernière et illustre demeure Missak Manouchian.
À travers sa panthéonisation, la France honore ces combattants de la liberté, ces résistants étrangers morts pour la France, toutes ces femmes et tous ces hommes venus combattre l’horreur du nazisme au péril de leur vie.
Le mot de Yonathan Arfi, Président du Crif
Avec Missak Manouchian
Avec Missak Manouchian, entre au Panthéon l’esprit de résistance, qui anima envers et contre tout les obstinés de la liberté, fusillés le 21 février 1944.
Avec Missak Manouchian et ceux de l'Affiche rouge, entre au Panthéon toute l'armée des ombres des… pic.twitter.com/pF3gEFu3G5
— Yonathan Arfi (@Yonathan_Arfi) February 21, 2024
L'Affiche rouge. Le groupe Manouchian est devenu célèbre avec la publication d’une affiche de propagande allemande de couleur rouge, publiée en 15 000 exemplaires et accrochée dans tout Paris. Cette affiche était destinée à faire peur mais aussi à discréditer la résistance aux yeux de la population française.
Une dizaine de membres de la section des FTP-MOI y sont représentés, en précisant pour chacun d’eux leur origine étrangère ainsi que le nombre d’attentats commis. Avec cette mention : « Des libérateurs, eux ? La libération par l’armée du crime ! ».
En 1955, Louis Aragon compose le célèbre poème "Strophes pour se souvenir. L’Affiche rouge". Voici quelques strophes :
Dans la presse :
Sur le site de la ville de Paris
Ministère des Armées