Marc Lévy

Représentant du Crif en Israël

Blog du Crif - Yom Hashoah à Roglit en Israël

29 Avril 2022 | 135 vue(s)
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Actualité

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

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Israël

Maxime Perez est journaliste, correspondant pour la presse française en Israel et spécialiste des affaires militaires pour la chaine i24News.
Marc Knobel Directeur des Etudes du CRIF à confié à Maxime Perez le soin de présenter une étude sur l'Opération Bordure Protectrice.

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

Le 17 mars dernier, les israéliens ont voté et réélu Benjamin Netanyahou.

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En Israël l’on ne commémore pas la Shoah, mais le « Yom HaShoah veha Guevoura », car l’on adjoint au terme « Shoah » l’héroïsme de la vaillance de toutes les formes de résistance, la « Guevoura ».

Cette commémoration a lieu à Roglit, au pied des monts de Judée, au mémorial édifié en 1981 par l’Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France de Serge Klarsfeld.

Après deux années d’interruption due à la pandémie, la commémoration était remarquablement coorganisée par Valéry Spira pour les FFDJF et Shlomo Balsam pour "l’association des enfants cachés Aloumim".

Mme Spira qui n’a pas connu son grand-père déporté lors de la « rafle des notables » a su   nous restituer ce que furent ces journées terribles.

Shlomo Balsam qui a consacré sa vie à la Shoah et qui, pour sensibiliser les jeunes leur fait écouter la chanson de Jean Jacques Goldman « Comme toi » a lu la lettre de celui-ci expliquant l’avoir écrite pour lutter contre la représentation traditionnelle des déportés en pyjama rayé, qui fait oublier leur visage d’avant !

La France était représentée par l’ambassadeur SE Éric Danon et par les Consuls Généraux Madame Florence Mayol-Dupont à Tel-Aviv et Monsieur René Troccaz à Jérusalem.

Dans son discours, Monsieur Danon a su sortir du cadre mémoriel pour affronter les nouveaux visages de l’antisémitisme : la haine islamiste et l’antisionisme. Il a rappelé l’engagement du Président Macron et des pouvoirs publics sur les terrains judiciaire, scolaire et universitaire. Il a enfin annoncé des initiatives législatives pour imposer aux géants du numérique le retrait « au plus vite des contenus haineux ».

Parce que « les témoins des témoins deviennent des témoins », trois jeunes filles du lycée de Guivat Washington d'Ashdod ont lu trois lettres écrites par des jeunes filles avant leur déportation dont elles ne sont pas revenues.

Jean-Pierre Stroweis a ensuite présenté son importante réalisation :la mise en ligne du « Mémorial de la Déportation des juifs de France » accompagnée d’un puissant moteur de recherche qui permet le recoupement avec d’autres bases de données.

Enfin, Gérard Pompers a lancé un appel à témoignage pour le Musée Mémorial du combattant juif 1939-1945 qui ouvrira en juin prochain à Latroun, lieu des dures batailles pour la route de Jérusalem lors de la guerre d’indépendance.

Commencée avec la sirène du souvenir -parce que les mots sont littéralement impossibles- la commémoration s’est achevée par le kaddish, la Marseillaise et la Hatikvah qui signifie l’espérance.

 

Marc Lévy, Représentant du Crif en Israël

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