Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Mélenchon, l’homme et sa dérive

18 Juin 2021 | 216 vue(s)
Catégorie(s) :
France
Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Les vidéos de la mort, par Marc Knobel
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21 Juillet 2016
Catégorie : France

Dans quel monde vivons-nous et de quelle inhumanité est faite le monde ?

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LES STADES ET LE DATA
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25 Mai 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

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Actualité

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

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Opinion

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"Tout ça, c’est écrit d’avance. Nous aurons le petit personnage sorti du chapeau et l'événement gravissime, qui va une fois de plus permettre de montrer du doigt les musulmans et d'inventer une guerre civile..."

Seuls ceux qui ont la foi insoumise chevillée au corps ou une presbyacousie très sélective ne comprennent pas dans ces paroles de Jean-Luc Mélenchon à France Inter que les événements graves qui ont émaillé les dernières semaines de plusieurs campagnes électorales présidentielles ont été organisés. Or, à moins que Mélenchon n’ait changé son logiciel religieux, qui peut penser que le « c’est écrit par avance » traduise une adhésion au « mektoub » islamique ? Si l’organisateur n’en est pas Dieu, ce sont des hommes qui ont planifié les attentats et on se demande à écouter le leader de la France insoumise, si le « petit personnage sorti du chapeau », c’est Emmanuel Macron ou bien si c’est Mohammed Merah transformé en marionnette manipulée pour commettre ces « événements gravissimes ».

Si l’identité du « petit personnage » est ambiguë, injurieuse dans le premier cas, ignoble dans le second, le sous-entendu était aussi clair que celui qui associe une Magen David à une croix gammée.

Certains espéraient que Jean-Luc Mélenchon présenterait ses excuses. C’était mal le connaitre. Un homme comme lui ne peut pas s’excuser.Il ne peut pas avoir de défaillance. Ce sont les autres qui ont mal compris, ou plutôt qui font semblant de mal comprendre pour l’attaquer vicieusement. Il suffit d’une video ignoble d’un militant d’extrême droite et  il prend la posture de la victime en danger de mort, demandant, magnanime, une pause dans la violence sur le Net. Les 100 000 messages de haine contre la jeune Mila ne l’avaient pas particulièrement ému…

Ses lieutenants sont allés au combat pour défendre le patron. Eux aussi n’allaient pas expliquer, mais attaquer, autrement dit détourner. Le problème n’était pas ce qu’avait ou n’avait pas dit Mélenchon, c’était que les critiques contre lui faisaient le jeu de l’extrême droite. Le vrai complot visait à l’empêcher de jouer son rôle politique.

Au lieu d’une excuse, ils offrent aux familles leur « compassion ». La compassion du Dalaï Lama, fruit d’un travail sur soi approfondi, a du sens, mais il est difficile de confondre avec des moines bouddhistes des dirigeants insoumis qui répètent ce mot en boucle et pour qui ce n’est qu’un élément de langage proposé par des communiquants. Les familles ne réclament pas de compassion. Elles se contenteraient d’un minimum d’empathie au lieu d’un choquant brouillamini complotiste.

Le refus d’admettre une erreur rapproche Mélenchon d’autres dirigeants politiques mégalomanes comme Donald Trump. Leurs sentiments envers Israël, leur orientation politique, leur bagage intellectuel sont on ne peut plus différents, mais leur comportement autocentré, associant violence verbale et posture victimaire, leur fascination pour les autocrates, leurs allusions complotistes et jusqu’au déni de défaite électorale sont très analogues. Écoutez le discours de Mélenchon après le premier tour de l’élection de 2017 et son stupéfiant refus d’appeler à voter Macron : cet homme a la certitude que l’élection lui a été volée. Et la façon méprisante dont il traite depuis le Président de la République rappelle le « sleepy Joe » de Trump vis-à-vis de Joe Biden.

Ce dérapage de Mélenchon survenu après bien d’autres, sonne-t-il le glas de sa carrière politique nationale, alors que son électorat a diminué de moitié depuis 2017 ? La mise à l’écart de celui qui rêve d’imiter Hugo Chavez, un dirigeant qui a transformé le Vénézuela, première réserve pétrolière de la planète, en pays importateur d’essence, serait un soulagement pour l’économie française. Et ceux qui sont convaincus que l’islamo gauchisme est une rupture de notre contrat national n’en seraient pas fâchés non plus. Mais les dirigeants populistes, qui savent attiser la lutte du « nous » (la nation pour Le Pen, les « gens » pour Mélenchon) contre « eux » (les forces qui détiennent le pouvoir occulte), exercent une emprise émotionnelle, satisfont le ressentiment, ce moteur de l’action dans l’histoire, et leur complotisme a d’autant plus de succès que leur argumentaire est débile.

Les événements gravissimes, dit Mélenchon, qui ont ponctué toutes les fins de campagnes présidentielles  (c’est faux) ont permis de stigmatiser les musulmans (c’est encore plus faux). Il en conclut que ces événements ont été planifiés par les partis « islamophobes ». Ce raisonnement circulaire indique sa volonté de soulever une coalition qui associerait musulmans et gilets jaunes sous la bannière de la révolte des opprimés contre les nantis. Ce discours est un carburant à l’abêtissement d’une population déjà biberonnée dans la méfiance des institutions. C’est un naufrage intellectuel, mais pour Mélenchon, c’est le dernier espoir. Gageons qu’il sera vain.

Richard Prasquier