Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - La création de Radio J

17 Juin 2021 | 120 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Portrait de Stéphanie Dassa
Hommage à Claude Hampel
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14 Novembre 2016
Catégorie : France

« Il y eut un soir et il y eut un matin » Genèse1 : 5

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Une stèle en mémoire des victimes de la Shoah qui n’ont pas de sépulture, "ni ici, ni ailleurs", a été inaugurée dans le cimetière parisien de Bagneux.
Une cérémonie solennelle - et sous haute sécurité - qui, à Bagneux, dix ans après la mort d’Ilan Halimi, séquestré et torturé dans la cité de la Pierre-Plate parce qu’il était juif, était d’autant plus symbolique.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

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Opinion

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Le 17 juin 1981 était diffusée la première émission de Radio J. Aux manettes, des proches de Serge Hajdenberg , membres du Renouveau juif présidé par son frère Henri. La création de Radio J, qui porte le même objectif depuis quarante ans a été une date dans la communauté juive de France.

Depuis l’élection en mai de François Mitterrand on savait que le monopole de diffusion mis en place en 1945 allait être supprimé. Monopole  qui  n’avait pas empêché la création, hors de France mais vers la France, de Radio Luxembourg, Radio Monte Carlo et Europe 1, diffusé depuis la Sarre.  Depuis la révolution du  transistor, le récepteur radio était devenu individuel et un nouveau monde de consommateurs était apparu, les jeunes. C’était vers leurs intérêts musicaux, Beatles ou Rolling Stones, mal diffusés par la BBC, que s’étaient créées les premières radios qu’on appelait pirates, car émises depuis des eaux internationales.

Une exception était la Voix de la Paix, créée dans les eaux internationales de la Méditerranée par le militant israélien Abie Nathan.

De nouveaux matériels permettaient de lancer en modulation de fréquence une radio de niche avec des capitaux réduits et l’élection du candidat socialiste créa un électro-choc.

Radio J fut l’une des premières radios libres non musicales C’était une radio communautaire, mais non communautariste: ce mot n’existait d’ailleurs pas. Elle affichait son soutien à Israël contre ceux qui traitaient les sionistes d’impérialistes et  contre ceux qui distillaient  le venimeux soupçon de double allégeance.

L’angoisse de l’anéantissement avant la guerre des Six Jours avait mis Israël au centre des préoccupations des Juifs en France, y compris les non sionistes. L’histoire de la Shoah restait à enseigner et beaucoup de non-juifs n’avaient pas compris cette angoisse. Pour eux, Auschwitz était un lieu parmi d’autres dans les tristes événements de la guerre et le mot d’anéantissement n’avait pas de sens. Les Juifs, eux, savaient reconnaitre ce qu’un discours avait de génocidaire.

VGE, pourtant signataire en 1967 d’un communiqué de soutien à Israel, était obnubilé par ses relations avec les pays possesseurs de pétrodollars. Sa politique était indulgente envers l’URSS, facilitateur du terrorisme international, empressée auprès des dirigeants palestiniens, aveugle envers Khomeiny hébergé comme un militant des Droits de l’Homme et sourde à l’égard d’Israël que la France critiqua après Entebbe et à qui elle refusa l’extradition de Abu Daoud. La coupe avait débordé après les attentats contre la synagogue Copernic, le Président étant resté silencieux et  son Premier Ministre ayant dit quelques mots de trop. Le Renouveau Juif  appela à voter contre Giscard.

La France n’avait certes pas voté l’ignoble résolution 3379 des Nations Unies qui en 1975 assimilait le sionisme au racisme et qui entre les clients du bloc communiste et ceux de la Ligue islamique avait obtenu une majorité de 72 voix. Mais, glissant sur la longue liste d’attentats dont il était responsable, la France avait contribué au spectaculaire succès d’Arafat à cette même tribune de l’ONU l’an précédent.

On pouvait espérer que entre un Israël qui avait été celui des kibboutz et un Parti socialiste fidèle aux valeurs humanistes, le courant allait mieux passer. De fait, François Mitterrand avait manifesté une sympathie forte pour le judaïsme et Israël et il fut le premier Président français à visiter ce pays.

Mais la continuité diplomatique eut le dernier mot. Entre un Jean Sauvagnargues,  ministre de Giscard critiquant en 1978 les accords de Camp David  et un Claude Cheysson, ministre de Mitterrand évoquant le côté positif  de l'assassinat d'Anouar el Sadate par des islamistes en octobre  1981, il n’y avait guère d’amélioration…..

Radio J avait du pain sur la planche.

 

Richard Prasquier