Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Il y a 60 ans, le procès Eichmann

12 Avril 2021 | 52 vue(s)
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Actualité

Mardi 19 avril 2022, le Crif et le Mémorial de la Shoah ont organisé une cérémonie virtuelle pour commémorer le 79ème anniversaire du Soulèvement du ghetto de Varsovie. Un moment très émouvant lors duquel nous avons rendu hommage aux Hommes qui se sont soulevés pour leur liberté.

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Antisémitisme

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Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

Il est des livres, comme une sève puissante, comme un volcan en éruption, comme le monde à portée de la main, comme la vie, qui remue de l’intérieur, qui secoue de l’intérieur et qui donne majestueusement à donner. Il est des livres que l'on veut lire et que l'on doit lire absolument.

 

Par Marc Lévy, avocat de la LICRA dans le procès de Reynald Leykens et délégué du Crif en Israel

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

« Séparation du Crif et de l’Etat » : voici la dernière nouveauté de la « cause palestinienne ». Amalgamant à tout va Israël, sa politique, les juifs, et les institutions françaises, ces pantins ont appelé à un rassemblement samedi dernier, avec des slogans antisémites et anti républicains.

Malgré la mobilisation de personnalités politiques (Nathalie Kosciuzko-Morizet, Claude Goasguen et Anne Hidalgo), associatives (le Président du Crif Francis Kalifat a notamment écrit au Préfet et au Premier Ministre), et de nombreux internautes, la Préfecture de Paris a décidé d’autoriser ce rassemblement, sous haute protection policière.

Nous nous sommes rendus sur place.

 

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Israël

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

Dans le cadre du match de foot qui doit opposer le RC Strasbourg au Maccabi Haïfa FC, le Préfet de la Région Grand-Est a publié ce matin un arrêté inquiétant et profondément dérangeant. Je me suis entretenu avec le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l'Intérieur, et avec le Directeur de Cabinet du Préfet du Bas-Rhin. Un nouvel arrêté devrait être publié, supprimant notamment l'interdiction des drapeaux nationaux et des signes de soutien aux deux équipes.

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Opinion
Le 10 janvier 2023, Yonathan Arfi, Président du Crif, s'est rendu à la cérémonie en hommage aux victimes de la rafle de Libourne du 10 janvier 1944. Il a prononcé un discours dans la cour de l'école Myriam Errera, arrêtée à Libourne et déportée sans retour à Auschwitz-Birkeneau, en présence notamment de Josette Mélinon, rescapée et cousine de Myriam Errera.  
 

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Il y a 60 ans, le 11 avril 1961, débutait à Jérusalem le procès du nazi Adolf Eichmann responsable de la logistique de la « solution finale », enlevé le 11 mai 1960 en Argentine par des agents du Mossad.

15 ans après le procès de Nuremberg de 1946 au cours duquel les dignitaires et le régime nazi étaient jugés par un tribunal international pour crime contre l’Humanité, c’était la première fois, qu’un responsable au plus haut niveau de l’extermination des juifs était jugé par un tribunal de l’État juif et de surcroît à Jérusalem sa capitale.

Après la guerre, un silence s’était imposé aux rescapés tant l’horreur qu’ils avaient vécu n’était pas racontable voire pour certains incroyable. Pour leur immense majorité, ils s’étaient enfermés dans le silence et leurs cauchemars.

En 1961, le procès Eichmann leur a permis de parler, de raconter !

Il a permis au Monde, parfois incrédule, de savoir et de ne plus occulter cette extermination de 6 millions d’hommes, de femmes et d’enfants simplement parce qu’ils étaient juifs.

Les images, les photos, les paroles, les silences et les corps tremblants de ceux qui revivant l’horreur ont, grâce aux caméras du producteur Milton Frishman et du réalisateur Léo Hurwitz qui ont filmé chaque minute de ce procès, réveillé un monde qui voulait oublier et tourner la page sombre de son histoire.

Ces images ont aussi mis en lumière l’inhumanité de Eichmann, qui à aucun moment n’a exprimé la moindre compassion. La caméra ne le quittait pas et cherchait, mais en vain, un petit signe, une mimique ou un clignement des yeux !

Mais rien !

Ce procès historique a libéré la parole des rescapés et nous permet encore aujourd’hui de garder leurs mémoires et de la transmettre aux générations futures.

Il a donné de la force aux bâtisseurs et aux défenseurs d’Israël qui au nom des 6 millions de juifs partis en fumée ont promis et juré « Plus Jamais Ça ».

Mais, 60 ans après le procès de Eichmann, alors que les commentateurs de l’époque pensaient que l’antisémitisme ne pourrait plus resurgir, force est de constater que le négationnisme est encore là, que des juifs sont assassinés parce que juifs et que la vermine antisémite est toujours là prenant de nombreux et nouveaux visages. Une chose a changé, Israël : l’État juif est là !

Aujourd’hui, nous sommes à quelques jours de son 73ème anniversaire.

Prions et souhaitons une longue vie à Israël et à son peuple.

 

Gil Taïeb