Blog du Crif - Eric Zemmour, le "Juif utile"

12 Octobre 2021 | 519 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Mardi 10 octobre 2017, j'ai été reçu par le Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour un long tour d'horizon.

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#BlogDuCrif - Devoir de mémoire
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20 Septembre 2017
Catégorie : France

Il y a 76 ans, le 15 décembre 1941, 69 hommes ont été fusillés au Fort du Mont Valérien à Suresnes, dans les Hauts de Seine par les autorités d’occupations allemandes. Ces hommes, français et étrangers, furent arrêtés par les forces de polices françaises de la Préfecture de police du département de la Seine (à l’époque).

Je vais vous raconter l’histoire de Moritz Singer, mon oncle, le frère de ma mère, un de ces fusillés.

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

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Actualité

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

Dimanche 13 janvier 2019, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. Ensemble, au cours de cette journée, nous avons honoré le devoir de mémoire qui nous incombe et sommes devenus les témoins des témoins.

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

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Opinion

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Texte de Richard Prasquier, ancien président du Crif, également publié dans l'hébdomadaire Actualité Juive.

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

 

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Par Nicolas Bedos

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

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"Juifs utiles" était le nom donné par le nabot à moustache aux Juifs détenus dans les camps qui pouvaient encore travailler jusqu’à l’épuisement total et ainsi servir la cause du Reich.

Entre le 20 décembre 1963 et le 19 août 1965 eut lieu le procès de Francfort, aussi connu sous le nom de "Second procès d'Auschwitz."

On y jugea 22 SS ayant pris part aux "Selektionen" lors de l’arrivée des déportés, et par la suite, sur des détenus en fonction de leur aptitude à poursuivre ou non leurs travaux forcés.

Dans le cadre du procès, environ 360 témoins dont 210 rescapés furent entendus.

Les accusés, soit se murèrent dans le silence, soit affirmèrent qu’ils étaient étrangers à tous les meurtres commis dans le camp, soit n’en avaient pas connaissance.

Mais le fait est que le juge Fritz Bauer – lui-même ancien déporté – était en possession de documents implacablement compromettants, dont certains signés de la main des accusés.

Mais c’était sans compter sans les insoupçonnables ressources du grand ténor du barreau allemand chargé de défendre les criminels.

Son argument fut le suivant (et il vaut son pesant de cacahuètes) :

Dans la mesure où ces SS procédaient à des sélections, il en résulte qu’ils épargnaient à certains la chambre à gaz. Ce faisant, ils se mettaient en travers du projet hitlérien de la Solution finale, puisqu’ils épargnaient des centaines de Juifs.

Sauf qu’il est de notoriété publique que l’espérance de vie d’un esclave à Auschwitz était en moyenne de trois mois…

Il va de soi que cette grosse Valda ne fut pas avalée par les juges.

Lors de son procès, Pétain fut défendu par Jacques Isorni, lequel par-delà ses convictions politiques, fut probablement un des plus grands ténors du Barreau français.

Quand on entend Eric Zemmour, on se prend à se demander comment Jacques Isorni n’a pas cru bon de porter à la décharge de son client le fait qu’il avait permis à 75% des Juifs de France d’être épargnés !

En voilà un argument qu’il aurait été très bon !

Seulement voilà ! On était en juillet 1945 et au lendemain immédiat de la découverte de l’horreur ça aurait pu faire très mauvais genre.

Mais aujourd’hui, nous sommes 80 ans plus tard, et comme a chanté un poète « le sang sèche vite en entrant dans l’Histoire. »

Il est probable que si le Zemmour avait éructé ses insanités il y a seulement 40 ans, il aurait soulevé d’horreur la France entière et des associations d’anciens déportés (juifs et non juifs) l’auraient traîné en justice.

Avec toutes les monstruosités qu’il a fulminées (dont certaines lui ont valu les rigueurs de la justice) le fondateur du FN n’a jamais osé éructer que Pétain a sauvé des juifs.

Il en a rêvé, Zemmour l’a fait.

Voilà ce qu’on appelle un "juif utile".

 

Schlomoh Brodowicz

 

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