Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Du droit à diffamer Israël

07 Février 2022 | 143 vue(s)
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Actualité

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

Halte à la discrimination d'Israel, le CRIF proteste suite à la décision d'étiqueter les produits israeliens. 

Suite à l'annonce de l'adoption de la directive de l'E.U sur l'étiquetage des produits israéliens le Crif a réagit à travers un communiqué, j'ai voulu dénoncer la décision française et l'obessession israelienne.

J'ai répondu aux questions de Sputnik news.

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

C’est une étonnante indifférence qui entoure la mise en lambeaux de la ville d’Alep en Syrie.

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

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Opinion

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

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Tribune diffusée sur Radio J le 4 février 2022

Avec Bruno Halioua, président de l’AMIF, nous étions  témoins à Lyon au procès en appel contre Euro-Palestine pour encouragement au boycott. Des médecins qui avaient refusé des cartes Vitale affublées d’un sticker « Teva, j’en veux pas » avaient été livrés en pâture sur les réseaux sociaux. Mais en juin 2020 la Cour Européenne des Droits de l’Homme  a dit que  tant que l’appel au boycott n’impliquait pas violence, haine ou intolérance, il relevait de la liberté d’expression, ce qui restreint considérablement le champ d’application de la loi française.

Mme Olivia Zemor, présidente de Euro-Palestine, prétend qu’elle n’appelle pas à la haine quand elle écrit qu’Israël commet un génocide contre les Palestiniens (dont la population s’est multipliée depuis 1967 par 3,5, dix fois l’augmentation de la population française dans cette période), ou qu’il empêche les Palestiniens de se soigner (15000 Gazaouis chaque année en moyenne dans les hôpitaux israéliens). Elle attaque Israël pour mieux lutter contre l’antisémitisme, car c’est la politique d’Israël, elle seule, qui crée l’antisémitisme ( toutes les enquêtes montrent au contraire que  la haine d’Israel est le déclencheur le plus fréquent des actes antisémites). Et bien sûr, Mme Zemor, trotskyste invétérée, se prétend partisan résolu de cette liberté d’expression que les sionistes, et eux seuls, voudraient bâillonner.

Il est pénible de lire les mensonges de Mme Zemor.

Il est encore plus pénible de découvrir que Mme Zemor a un double, la secrétaire générale de Amnesty International, Mme Agnès Callamard.

Le rapport que vient de publier Amnesty accuse Israël d’apartheid à l’égard des Palestiniens. Pas seulement dans les territoires dits occupés (où leur statut  relève  de l’Autorité Palestinienne), mais chez les Arabes israéliens.

Amnesty a concocté à son seul usage une définition nouvelle du mot apartheid . Dans un pays où un juge arabe met le président  en prison, où la coalition politique dépend d’un parti islamiste, où une grande part des médecins ou avocats est arabe, où Nazareth est un  foyer actif de haute technologie, l’apartheid n’a pas beaucoup à voir avec celui de l’Afrique du Sud…

Le rapport fourmille d’allégations inexactes que l’’organisation Camera a démontées soigneusement. Sur 280 pages, iI ne mentionne pratiquement jamais les attentats  palestiniens de ces vingt dernières années. Il faut  lire l’interview  du  Directeur de Amnesty par un journaliste du Times of Israël pour comprendre  l’étendue de la négligence, de l’arrogance et de la partialité de l’organisation.  On y apprend incidemment que si Israël est mis en cause plus que d’autres pays, c’est parce il est plus facile d’y enquêter!

L’historique de la haine anti-israélienne de Mme Callamard est sans appel, alors qu’elle se targue d’être une grande professionnelle. L’un de ses faits d’armes est d’avoir écrit en 2013 que Shimon Peres avait avoué que les Israéliens avaient assassiné Arafat. La  lecture de l’interview incriminée montre l’énormité stupide du mensonge. Il n’a pas dissuadé les dirigeants de Amnesty de nommer Mme Callamard à la tête de l’organisation, ce qui en dit long sur leur parti pris.

Boycott et allégations d’apartheid ne sont qu’une des deux branches de la tenaille israélophobe, celle qui prône la liberté d’expression, entendue en fait comme liberté de calomnier Israël.

L’autre branche de cette tenaille relève à l’opposé d’une interdiction, celle de l’islamophobie.

Les conséquences d’une critique qualifiée d’islamophobe, on les voit dans la vie de ceux qui ont eu l’audace d’exercer cette liberté d’expression-là. Ainsi en est-il cette semaine des auteurs du reportage de Zone Interdite sur l’emprise islamiste à Roubaix.

L’accusation d’islamophobie  entraine ostracisme social et  parfois  mort physique. Pourquoi prendre ce risque?

Cadit ira metu : la crainte éteint la colère, disait un poète latin.

En revanche diffamer Israël peut se faire en toute sérénité et fournit en plus un label de conformité humaniste.

Pourquoi se priver ?

Richard Prasquier

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