Bruno Benjamin

Président du Crif Marseille Provence

Blog du Crif - Diplomatie de la honte : La France vote contre Israël à l’ONU

14 Décembre 2021 | 258 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

 

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Par Nicolas Bedos

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Actualité

Découvrez mon discours prononcé lors de la plénière de clôture de la 11ème Convention nationale du Crif, le 14 novembre 2021, en présence du Premier ministre Jean Castex.

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Israël

Il y a 70 ans, le 29 novembre 1947, était voté par l’ONU à New York, le plan de partage de la Palestine mandataire. Cette résolution numéro 181 prévoyait la création de trois entités : un État juif, un État arabe et Jérusalem placé sous contrôle international.

Alors que le Fatah et le Hamas tentent une énième poignée de main historique, la diplomatie israélienne y répond par un silence qui mérite une attention particulière.

 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Pour #Jerusalem partagez & faites entendre l’Histoire !

Itinéraire de Paris à Jérusalem est un récit de voyage de François-René de Chateaubriand publié en 1811. Il relate un voyage effectué de juillet 1806 à juin 1807.
Il est divisé en sept parties : la 5eme est  consacrée à Jérusalem

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Un ouvrage sympathique et émouvant à découvrir.

Une grande passion pour Israël et pour le peuple juif.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

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Opinion

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Geste symbolique mais significatif : le 29 octobre dernier, s’exprimant devant l’Assemblée générale  des Nations-Unies, l’ambassadeur d’Israël à l’ONU Gilad Erdan, déchirait le rapport du Conseil des droits de l’homme de l’organisation internationale, à charge contre son pays. « C’est toujours la saison de la chasse ouverte à Israël », cingla le diplomate en soulignant, calmement mais fermement, que depuis sa création, le Conseil avait émis 142 condamnations contre des Etats membres de l’ONU, dont 95 contre le seul Israël !

Cette façon de fustiger Israël ou de le prendre systématiquement pour cible s’est vérifiée le 1er décembre dernier, dans la même enceinte. Ce jour-là, 129 pays dont la France (contre 11 voix et 31 abstentions) donnaient quitus à l’ONU de nier tout lien juif avec le Mont du Temple qu’elle désigne désormais uniquement par son nom musulman : al-Haram al-Sharif.

Que les représentants des pays du monde arabe et leurs nombreux supplétifs soient foncièrement hostiles à Israël n’est guère surprenant. Sur chaque rapport où il est question de la Palestine, l’Etat hébreu est régulièrement dénoncé, vitupéré, condamné. Vote unanime habituel. C’est Panurge à Manhattan ! Sur nos écrans de télé, on est habitué à voir ces diplomates avachis dans leurs fauteuils ou déambulant dans les couloirs du siège onusien, outres arrogants dont on ne sait ce qui les caractérise le plus, de leur suffisance ou de leur profonde ignorance de l’histoire du peuple juif.

Le scandaleux dans le référent hiérosolymitain réside dans l’attitude de la France qui s’y est lamentablement fourvoyée. Mieux : en butinant l’histoire d’une façon aussi inconséquente, elle s’est ridiculisée  avec l’air ingénu du cancre de la classe qui fait pouffer tous ses camarades et même le maître… L’Histoire n’est pas une science expérimentale. On se demande ce que Chateaubriand penserait d’elle, s’il revenait, ou Lamartine qui effectua le fameux « Voyage à Jérusalem » en 1832. Soyons-en sûrs : ils n’en seraient pas fiers !

Proclamer que Jérusalem n’a aucune antériorité juive et que le Mont du Temple n’est que l’Esplanade des Mosquées, est un non sens absolu. L’affichage d’une totale inculture ! Jérusalem est une ville profonde. Dans ses vieilles rues, chaque pas est une incursion dans un passé lointain. Jadis petit canton au cœur de la Judée, d’où partaient les routes pour atteindre soit le Jourdain, soit la Méditerranée, c’est là où David, père de Salomon, établit son royaume et que s’est écrite l’histoire du peuple juif. Les événements heureux ou tragiques, qui se sont succédé depuis, ne sauraient effacer ou occulter ce fait.

Comment dénier au peuple juif le fait que le lieu le plus saint du judaïsme soit exclusivement arabe et musulman ? Quelles moqueries subirait-on si, par je ne sais quelle aberration, quelle stupidité, l’on se hasarderait à dire que Paris, l’ancienne Lutèce, n’est pas la capitale de la France ! On pourrait trouver dix autres cas, affirmer par exemple que Jersey et Guernesey ne sont pas des îles anglo-normandes, que dans les Caraïbes Haïti est américain , Gibraltar espagnol, ou que Nicosie est une ville foncièrement turque… Le procès en révisionnisme serait non seulement immédiat mais justifié !

Duplicité

Le fait que la politique du Quai d’Orsay au Moyen-Orient soit traditionnellement favorable au monde arabe n’explique en rien la duplicité dont a fait preuve la France. Réécrire l’histoire à des fins politiques et géostratégiques est fallacieux, tactiquement vain et moralement condamnable. « J’ai honte… honte ! L’ONU et la France viennent de voter une résolution : le Mont du Temple devra être désigné par un nom arabe et musulman. Cela nous inspire, à nous juifs de France, de crier notre révolte, et s’il le faut, de descendre dans la rue », indique le rabbin Chalom Lellouche, de Levallois-Perret. Une manifestation est d’ailleurs prévue dimanche 12 décembre, près de l’ambassade d’Israël à Paris.

Impossible de ne pas réagir à une telle abjection. Sitôt le résultat du vote connu, des réactions courroucées mirent spontanément en émoi la communauté. « Inacceptable », dit Francis Khalifat, président national du CRIF, sentiment que nous partageons au sein du CRIF Marseille Provence qui salue, dans une classe politique bizarrement silencieuse, la position bien tranchée d’Eric Ciotti : le député des Alpes-Maritimes considère ce vote comme une provocation à l’égard des juifs du monde entier. Et c’est bien ainsi que nous l’interprétons !

Comment Paris a t-il pu mêler sa voix à celles de N’djamena, de Ryad, de Damas, d’Islamabad ou d’Alger ? Vérité en dedans, boniments au dehors. Illustration du « en même temps » qui concilie tout et son contraire. Pourtant, du président de la République aux députés de sa majorité en passant par les membres du gouvernement, partout, d’une seule voix l’on proclame son amitié indéfectible à Israël et aux juifs de France. Force est de constater le décalage entre les paroles et les actes. Le grand écart sied aux gymnastes, pas aux dirigeants du pays des droits de l’homme. Il en va de leur crédibilité.

Puissent-ils aussi se souvenir que l’histoire est notre enfance, et qu’elle détient une part de notre spécificité. Car c’est tout le passé juif qui surgit à travers les grandes heures de la Jérusalem antique.

Et enfin qu’ils méditent ce propos de Manuels Valls, toujours d’actualité, qui, un an après la tuerie antisémite du Super Cacher à Paris en 2016, disait d’une voix forte et émue : « Sans les Juifs de France, la France ne serait pas la France. »

 

Bruno Benjamin, Président du Crif Marseille-Provence