Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - De Tokyo à Molenbeek: la fabrique du terroriste

04 Novembre 2021 | 106 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Portrait de Dov Maimon
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 Novembre 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
Le dialogue renoué
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29 Juillet 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Pages

Actualité

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

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Opinion

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

Par Chloé Blum

Portrait de Invité
Blog du Crif - Noé, reviens !
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11 Octobre 2018
Catégorie : France, Opinion

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« C’était un monstre, pas un musulman », pouvait-on lire sur le pont de Westminster après l’attaque terroriste qui  eut lieu en 2017. Voilà une belle phrase, une de celles qui rassurent et qui empêchent de penser.

C’est un réflexe pavlovien que de rejeter tout lien entre l’Islam et l’acte de terreur commis au nom de l’Islam. Mais c’est aussi une réaction de défense très inefficace que de rejeter dans la catégorie des monstres les auteurs d’actes qui nous font horreur. On connait les ressorts au fond très rationnels du terrorisme, en particulier sa dépendance avec ce que Margaret Thatcher appelait l’oxygène de la publicité. Mais il n’y pas de terrorisme sans terroristes. D’où vient le comportement des terroristes, en particulier les auteurs d’attentats suicides?

Evidemment la perspective des 72 vierges énamourées joue un rôle très important chez les islamistes. Le sceptique rejette le motif d’un haussement d’épaules, comme il rejette la fable du père Noël, mais il n’ose pas l’affronter en face, car  on lui a appris qu’il ne fallait pas critiquer les croyances d’autrui. Il y a aussi l’explication du terrorisme comme arme de la misère et du désespoir, explication qui se révèle toujours aussi fausse, mais qui continuera d’être mise en avant tant elle est psychologiquement confortable.

Après un mois passé à écouter les victimes, familles et survivants, la Cour d’Assises spéciale de Paris se penche sur la personnalité des accusés des attentats du Bataclan. Salah Abdeslam se décrit comme quelqu’un de gentil, qui n’a manqué de rien dans son enfance. Il a un diplôme d’électrotechnicien  et avait un travail. Et puis, un cambriolage, la prison, le licenciement et les petits boulots, mais en même temps l’alcool et les boites de nuit, jusqu’à ce que la religion donne enfin un sens à sa vie. Au début du procès, il avait demandé lui, le combattant de l’Etat islamique, si les victimes de la France en Syrie pourraient aussi prendre la parole et il s’était plaint d’être traité pire qu’un chien par la justice française. Salah Abdeslam, co-auteur de 130 assassinats, veut passer pour un héros et pour une victime. Il y a des gens qui lui décerneront ces qualificatifs. Ni lui, ni eux ne sont des fous.Ils ont leur logique. Nous savons aujourd’hui que c’est une logique très difficile à éradiquer, mais nous devons la combattre sans faiblesse.

À l’époque où on ne parlait pas encore de terroristes islamistes, mais déjà de terroristes palestiniens, je m’étais demandé ce qui avait poussé des japonais à venir faire un carnage sur l’aéroport de Lod. C’était le 30 mai 1972, 26 morts, dont 17 chrétiens portoricains en pèlerinage. C’était le premier des attentats -suicides de civils de l’histoire car les trois auteurs devaient se réserver la dernière de leurs balles. Paradoxalement l’un d’entre eux a survécu et la justice israélienne a refusé de lui donner la satisfaction de le condamner à mort, comme il le réclamait. Plus tard, il a été échangé et est devenu citoyen libanais: ce privilège rarissime pour un étranger, était dû à ses mérites exceptionnels….C’est  l’exemple de ces japonais que les Tigres tamouls ont imité et que les islamistes ont développé avec le succès que l’on sait. Le terme de kamikaze est resté, mais n’oublions pas que les cibles des kamikazes étaient militaires.

Le livre de Michaël Prazan, Souvenirs du rivage des morts, m’a éclairé, non seulement sur cet attentat, mais sur  d’autres qui ont lieu au cours de ces années 70  qu’on a appelées « les années de plomb ». Ce livre  où  l’exactitude historique ne nuit jamais à la qualité de l’intrigue, montre comme la puissante révolte des étudiants au Japon contre l’alliance entre leur pays et les Etats Unis a trouvé un exutoire dans les camps d’entrainement au Liban du FPLP, dont ils dépendaient financièrement. Ils n’avaient jamais entendu parler des Juifs ou d’Israël. Il s’agissait pour eux de défendre la révolution mondiale contre l’impérialisme. On leur a mis dans le crâne que les sionistes étaient la pointe avancée du complot impérialiste et que chaque touriste en Israël ,complice de fait  de ce complot, était  une cible légitime.

Pendant 20 ans, l’armée rouge japonaise, dirigée par une femme, a été une organisation terroriste particulièrement redoutée. D’où ses membres tiraient-ils leur impitoyable et suicidaire détermination? Pas de la religion, pas du charisme des chefs, pas même  de l’idéologie où la révolution mondiale se mélangeait parfois avec la nostalgie du Japon impérial, mais plutôt d’un ethos d’obéissance à tout prix, d’une volonté d’honorer ses engagements, d’un certain dédain de la vie et peut-être, comme l’a écrit Hannah Arendt, et cela lui a été reproché s’agissant de Eichmann, d’une anesthésie de la pensée.

Dans les camps d’entrainement palestiniens au Liban, les apprentis terroristes provenaient aussi d’autres pays, en particulier de l’Allemagne. Ceux-là n’avaient pas la nostalgie du Reich où leurs parents s’étaient compromis. Ils luttaient aussi contre l’impérialisme américain, ils étaient manipulés par les services de l’Allemagne de l’Est et se proclamaient antisionistes. Quand le 4 juillet 1976,  les terroristes allemands à Entebbe ont fait le tri entre les passagers juifs et ceux qui ne l’étaient pas, de rares militants comme Hans Joachim Klein, se sont retirés du combat antisioniste, ayant compris que s’il ne s’était pas agi de Juifs, la cause palestinienne n’aurait pas eu autant d’adeptes….

En France, les mouvements d’ultra-gauche de l’après-mai 1968 n’ont pas versé dans le terrorisme. On s’en félicite et on s’en étonne. Ce n’est que plus tard qu’est apparu  Action Directe, un mouvement terroriste dont les cibles étaient probablement suggérées par leur bailleur de fonds, l’Iran de Khomeini…

En se revendiquant combattant et victime, Abdeslam résume la logique du terroriste. C’est celle des Einsatzgruppen, ces unités de tueries mobiles que Michael Prazan, encore lui, a bien décrites. Ils tuaient les juifs  pour venger l’Allemagne des malheurs que les Juifs avaient fomentés contre elle, et l’assassinat des enfants n’était qu’une mesure prophylactique des malheurs que ceux-ci ne manqueraient pas de provoquer si on les laissait vivre.

Fût-ce au hasard de leur présence en un lieu et un moment donné, ceux que Abdeslam et ses émules assassinent ne peuvent pas être innocents…..

Richard Prasquier